La loi protège les sources confidentielles d’information. Mais cela n’empêche pas
le juge parfois, de façon insidieuse, à connaître les sources d’information des
journalistes impliqués ans une affaire en justice.
L’accès à l’information publique est garanti par la loi, notamment par le Code
de la Presse, en son article 71. Il y a également la loi de 2016 sur l’accès à
l’information et à la documentation publique. Mais dans la pratique cet accès
est difficile. Les justifications avancées pour les restrictions sont l’obligation de
réserve pour les fonctionnaires, la sécurité nationale, la défense nationale, la vie
privée des individus, etc. En fait, seul le communiqué du Conseil des Ministres est
facilement accessible. Il y a toutefois une évolution avec l’ouverture du portail du
Ministère de l’Economie et des Finances.
Aucune autorisation n’est nécessaire pour la création d’un site web ou d’un blog.
Mais cela pourrait changer avec la relecture prévue du Code de la Presse.
Au Togo, la société civile défend les médias. Même si elle estime Qu’elle fait
souvent l’objet d’attaques injustifiées de la part de ceux-ci. Par exemple la société
civile a participé à une manifestation pour exiger la réouverture de deux médias
fermés par l’autorité.
Aujourd’hui la société civile se sent exclue du processus de législation sur les
médias, ce qui n’était pas le cas jusqu’en 2009. Elle a le sentiment que l’Etat ne
consulte que les organisations qui lui sont favorables. Par contre les associations
des acteurs des médias sont parvenues, grâce à la pression, à obtenir d’être
consultées pour la mise en place du Code de la Presse.
Les sources d’information sont multiples au Togo. En sus du téléphone portable
et d’internet, le pays compte au moins 400 journaux déclarés dont seulement
une douzaine paraît régulièrement. Le quotidien national (d’Etat) tire à douze
mille exemplaires. Il y a 75 stations de radio et 7 stations de télévision pour une
population de quelques 7 millions d’habitants. La totalité du territoire national est
entièrement couverte par la radio.
L’accès des citoyens aux médias nationaux et internationaux est libre. Les médias
audiovisuels internationaux doivent payer une redevance pour l’utilisation des
fréquences.
Les publications écrites d’Etat souffrent de l’ingérence des pouvoirs publics. Cette
ingérence se fait souvent par l’intermédiaire de hauts fonctionnaires zélés.
La propriété des entreprises de presse souffre d’un manque de transparence. Les
noms déclarés ne sont pas toujours ceux des vrais propriétaires. Cette situation
prend parfois des tournures inattendues. Par exemple le directeur de publication
du journal Focus Infos avait été déclaré comme étant le propriétaire alors que le
vrai était en Belgique. Les deux hommes ont eu un différend et le litige a été porté
devant les tribunaux. Le vrai propriétaire a été débouté et a ainsi perdu son bien.
L’article 58 de la loi organique portant création de la HAAC comporte d’ailleurs

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BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS togo 2017

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