SECTEUR 4 de cela, les conditions générales de travail sont loin d’être correctes, car très peu de journalistes disposent d’un contrat de travail contrairement aux dispositions de l’article 46 et suivant de la loi 90-031 du 21 Décembre 1990. Le conseil de l’ordre qui devait être le garant de cette obligation contractuelle des employeurs est, pour l’instant, comme mentionné plus haut, plongé dans une profonde léthargie. L’article 57 va même plus loin en ce qui concerne l’assurance obligatoire lorsque le journaliste se déplace dans une zone dangereuse. Il faut dire que quand les journalistes essuient les lacrymogènes des policiers ils n’y pensent pas trop. Du côté des radios communautaires, le mode de traitement des personnels est un peu différent. Les rémunérations varient entre 200 000 Ariary (100 US$) pour le directeur et un plafond de 150 000 Ariary (75US$) pour les autres postes. En effet, au sein de ces radios travaillent du personnel permanent avec des contrats modulés sur les heures de travail et les tâches confiées, ainsi que des bénévoles qui, eux, sont primés à l’occasion d’événements importants. Tel n’est pas le cas au niveau de la radio publique où il y a eu une légère amélioration avec le changement de statut des vacataires, naguère payés 200 Ariary (0.10US$)/30mn, à la tâche et suivant le nombre d’heures effectuées. Ils sont maintenant dotés d’un contrat d’employé de courte durée (ECD) avec un salaire mensuel variant entre 140 et 150.000 Ariary (75 US$)/mois. Au niveau des cadres de la radio publique également, le rapport entre le salaire des fonctionnaires et ceux des ECD a été multiplié par 5. Ces mutations ont fait qu’il n’y a plus de vacataires à l’ORTM, mais des employés de courte durée, sous contrat. D’ailleurs, depuis 2009, on note une amélioration de la situation de certains ECD recrutés, avec une possibilité de titularisation dans la fonction publique, une promotion qui pourrait entraîner un doublement du salaire. Le pointage: Notes individuelles: 1 Pays ne répond pas aux critêres d’indicateur 2 Pays couvre seulement quelques aspects d’indicateur 3 Pays répond à plusieurs critêres d’indicateur 4 Pays répond à la plupart des critêres d’indicateur 5 Pays répond à tous les critêres d’indicateur Moyenne de l’indicateur: 2.3 (2006= n/a, 2008 = n/a, 2010 = 2.2) BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS MADAGASCAR 53