SECTEUR 4 4.7 Les journalistes et les organes de presse sont intègres et ne sont pas corrompus. On ne peut pas répondre par l’affirmative, car les enveloppes qu’on appelle FELAKA que les organisateurs d’événements donnent aux journalistes influencent effectivement ceux-ci dans le traitement de l’information. Il arrive, même si on ne peut pas généraliser, que des inconnus arrivent 5 minutes avant la fin de l’événement pour s’inscrire sur la liste de présence des journalistes afin d’empocher l’enveloppe alors qu’ils ne sont pas journalistes professionnels. D’autres procédés plus subtils sont souvent utilisés par les politiciens et les milieux d’affaires qui, à défaut de pouvoir payer pour être à la ‘Une’ du journal, proposent des voyages de reportage tous frais payés. Certaines grosses compagnies prévoient ainsi des budgets à cet effet. C’est dire donc qu’il y a effectivement une corruption réelle chez les journalistes, encouragée aussi par des corrupteurs. Le pointage: Notes individuelles: 1 Pays ne répond pas aux critêres d’indicateur 2 Pays couvre seulement quelques aspects d’indicateur 3 Pays répond à plusieurs critêres d’indicateur 4 Pays répond à la plupart des critêres d’indicateur 5 Pays répond à tous les critêres d’indicateur Moyenne de l’indicateur: 2.5 (2006= n/a, 2008 = n/a, 2010 = 1.7) 4.8 Les niveaux de salaire et les conditions générales de travail des journalistes et des autres acteurs des médias sont appropriés. On ne peut pas dire que les niveaux de salaires et les conditions générales de travail des journalistes sont appropriés. La preuve, un débutant dans la presse touche un salaire inférieur ou égal à 200 000 Ariary14 soit 100US$. Pis dans l’audiovisuel, la majorité des professionnels ne touche pas la moitié du salaire de ceux qui travaillent dans la presse écrite. En plus 14 1 US$= 2000 AMG (Arihari malgache) 52 BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS MADAGASCAR