SECTEUR 1

Le pointage:
Notes individuelles:
1

Pays ne répond pas aux critêres d’indicateur

2

Pays couvre seulement quelques aspects d’indicateur

3

Pays répond à plusieurs critêres d’indicateur

4

Pays répond à la plupart des critêres d’indicateur

5

Pays répond à tous les critêres d’indicateur

Moyenne de l’indicateur:

4.3 (2012 = 4.6, 2009 = 4.9)

1.2 Le droit à la liberté d'expression est effectif et
les citoyens, y compris les journalistes, exercent leurs
droits sans crainte.
Les textes de loi garantissant l’effectivité de l’exercice du droit à la liberté existent.
Mais une panéliste précise qu’il faut être courageux pour exercer ce droit. En
effet, il y a des craintes qui peuvent peser sur aussi bien de simples citoyens que
sur des journalistes désireux de jouir de ce droit. Elle souligne d’ailleurs que bien
souvent, ceux qui s’expriment librement en fonction de leurs convictions peuvent
recevoir des coups de fil provenant soit des autorités soit des citoyens.
L’exemple d’un membre de la société civile a été donné. Pour s’être publiquement
prononcé sur une affaire de corruption d’un ministre, la Direction de la Surveillance
du Territoire (DST) l’a interpellé. Un autre exemple porte sur l’affaire de viols
présumés d’étudiantes par les forces de l’ordre lors d’une intervention au mois
de mai 2016 à l’université d’Abidjan. La société civile avait demandé l’ouverture
d’une enquête et le lancement d’une pétition pour que les auteurs soient
arrêtés. Mais, souligne une panéliste, nous avons été plusieurs fois interpellées, y
compris au sein de notre propre organisation où des collègues nous demandaient
d’arrêter. Ceux qui demandent à la société civile de ne pas s’exprimer considèrent
qu’elle cible le Président de la République et sa politique, alors que ce n’est pas
souvent le cas.
A la télévision nationale les discours religieux contenant beaucoup de promesses
de miracles ont été interdits de diffusion entre novembre et décembre 2015.
Un panéliste souligne qu’il leur a été demandé de faire des restrictions dans le
contenu de leurs discours. Dans la presse écrite, le journal l’Expression a affiché à
l’une de ses vitrines en avril 2016, le titre suivant sous forme d’éditorial: «Monsieur
le Président ça ne va pas». Son directeur de publication a reçu des menaces et
subi des pressions le contraignant à prendre des sanctions au sein de son équipe.

BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS Côte D’Ivoire 2016

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