SECTEUR 1

La liberté d’expression, y compris la
liberté des médias, est effectivement
protégée et promue.
1.1 La liberté d'expression, y compris la liberté des médias, est garantie dans la constitution et protégée par
d’autres lois.
La liberté d’expression est garantie dans la Constitution ivoirienne. Les articles 9 et
10 de la Constitution le stipulent clairement. L’article 9 stipule que « la liberté de
pensée et d'expression, notamment la liberté de conscience, d'opinion religieuse
ou philosophique sont garanties à tous, sous la réserve du respect de la loi, des
droits d'autrui, de la sécurité nationale et de l'ordre public». L’article 10 complète
sur la liberté pour chaque citoyen, de diffuser ses idées. Il stipule: «chacun a le
droit d'exprimer et de diffuser librement ses idées. Toute propagande ayant pour
but ou pour effet de faite prévaloir un groupe social sur un autre, ou d'encourager
la haine raciale ou religieuse est interdite».
Ce qui fait dire à un panéliste que la liberté d’expression est suffisamment garantie
sur le papier, car même dans son préambule, la Constitution y fait référence. Cette
garantie telle que exprimée par les panélistes se confirme davantage dans les
dispositions de certaines lois. C’est ainsi que la loi N° 2004-644 du 14 décembre
2004 portant régime juridique de la communication audiovisuelle, consacre dès
son article premier l’exercice libre de la communication audiovisuelle même si elle
énonce certaines exceptions.
Selon les panélistes, la Constitution et les lois « jumelles » de 2004 sur « le régime
juridique de la presse » et « le régime juridique de la communication audiovisuelle
» avec des textes relatifs au Conseil National de la Presse (CNP) et à la Haute
Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA) contiennent des dispositions
consacrant la liberté d’expression.
Dans cet environnement juridique théoriquement favorable, il semble y avoir
quelques taches noires comme un panéliste l’aura indiqué en estimant par
exemple, que l’article 68 de la loi de 2004 fait référence aux articles 174 et 175 du
code pénal. Ils retiennent de la main gauche ce que la loi donne de la main droite,
selon le panéliste. Mais pour un autre, cette référence ne limite pas forcément les
textes, car l’article 174 du code pénal même s’il prévoit des peines de prison, cela
ne veut pas dire que la liberté d’expression n’est pas garantie.

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BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS Côte D’Ivoire 2016

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