SECTEUR 3

3.2 L’audiovisuel est régulé par un organe indépendant et
adéquatement protégé par la loi contre les ingérences, et
dont les membres sont nommés de façon transparente et
ouverte, en concertation avec la société civile, et qui n’est
pas dominé par un parti politique.
Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) est
théoriquement un organe indépendant et protégé contre toute ingérence. Selon
l’exposé des motifs de la loi organique 011/001 du 10 janvier 2011, « le CSAC
exerce la régulation des contenus tandis que le règlement et les infrastructures
demeurent du domaine du Gouvernement».
Parmi ses attributions, le CSAC est chargé de donner des avis techniques à priori
et à posteriori sur toutes les matières concernant les médias audiovisuels, la presse
écrite et électronique ; de donner son avis conforme avant toute attribution de
fréquences et avant toute délivrance de récépissé de la presse audiovisuelle, écrite
et électronique aux impétrants du secteur », (art 9).
L’article 24 de la Loi organique n° 11/001 du 10 janvier 2011 dispose ainsi qu’il
suit :
« Le Conseil est composé de quinze membres désignés de la manière suivante :
- 1 membre par le Président de la République ;
- 2 membres par l’Assemblée nationale ;
- 2 membres par le Sénat ;
- 1 membre par le Gouvernement ;
- 1 membre par le Conseil supérieur de la magistrature ;
- 3 membres par les associations des professionnels des médias, à raison
d’un membre pour chaque secteur d’activité, à savoir : la radiodiffusion
sonore, la télévision, la presse écrite;
- 1 membre représentant du secteur de la publicité ;
- 1 membre par le Conseil national de l’ordre des avocats ;
- 1 membre par les associations des parents d’élèves et d’étudiants,
légalement constituées;
- 2 membres par les associations de défense des droits des professionnels
des médias, légalement constituées.
Cette désignation tient compte de l’expertise dans le secteur des médias, de la
représentation nationale ainsi que de celle de la femme ».
Dans les faits, le CSAC subit des interférences de la part de l’Agence Nationale
des Renseignements (ANR) et aussi du pouvoir en place. Certains membres du
CSAC ont été imposés sans l’approbation de leur base; parfois on y retrouve
des personnalités venant de structures qui ne figurent pas parmi les structures
appelées à désigner un représentant au conseil.

BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS République Démocratique du Congo

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