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En fait, même des organismes qui ont parfois pourtant pris position pour la liberté
et l’indépendance de la presse, proposent des enveloppes. D’autres organismes et
institutions ont même une ligne budgétaire destinée à cela, et en arrivent à se
disputer pour les barèmes appliqués. Il est fréquent que des institutions donnent
des enveloppes sans que les journalistes ne leur demandent quoi que ce soit.
Mais il arrive aussi que des journalistes n’hésitent pas à réclamer ces enveloppes,
moyennant la diffusion du reportage ou la publication de l’article ! Dans certains
cas, ces enveloppes sont baptisées du nom subtil de : « frais technique ».
La responsabilité des patrons de presse
Cependant, cette pratique n’est pas uniquement le fruit d’un esprit foncièrement
corrompu, loin de là. C’est la résultante de la situation très précaire et très complexe
des journalistes, comme l’attestent les réalités vécues par le corps médiatique,
discutées et débattues par les panélistes. En effet, le journalisme malgache n’a
jamais été connu pour être un métier correctement payé. Dans certains cas, le
journaliste ne reçoit aucun salaire. Ces conditions particulièrement difficiles font
que la plupart du temps, ces journalistes sont réduits à vivre totalement de ces
enveloppes.
C’est un cercle vicieux, car constatant les « avantages » que les journalistes tirent de
l’existence de ces enveloppes, les patrons de presse refusent de réviser leur salaire,
et ainsi participent à p��renniser la corruption des médias.

Scores:
Notes individuelles:
1

Pays ne répond pas aux critêres d’indicateur

2

Pays couvre seulement quelques aspects d’indicateur

3

Pays répond à plusieurs critêres d’indicateur

4

Pays répond à la plupart des critêres d’indicateur

5

Pays répond à tous les critêres d’indicateur

Moyenne de l’indicateur:		

1,7 (2006 = n/a; 2008 = n/a)

BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS MADAGASCAR 2010

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