SECTOR 4

4.5
Les journalistes et directeurs de publication
n’exercent pas l’autocensure.
Les cas d’autocensures sont nombreux dans les médias. Les journalistes sont ainsi
dépendants de la position politique de leur patron de presse. Toute attaque, critique
ou remise en question des décisions du régime peuvent leur valoir de lourdes
sanctions voire un licenciement, si le patron de presse est proche du pouvoir
et inversement, s’il est contre le pouvoir. Il s’agit de censure et d’autocensure en
même temps, selon les panélistes.
Par contre, il est possible pour le journaliste de se défendre contre l’ingérence d’un
patron de presse. La loi, à travers l’arrêt Ralaiarijaona, autorise le journaliste à
laisser un espace blanc sur la place de son article lorsqu’il estime qu’il a été victime
d’une censure.
Par ailleurs, si le patron de presse n’affiche aucune sensibilité politique, les
contraintes commerciales motivent l’autocensure. Aussi, on ne permet pas à un
journaliste de critiquer un gros annonceur, par exemple.

Scores:
Notes individuelles:
1

Pays ne répond pas aux critêres d’indicateur

2

Pays couvre seulement quelques aspects d’indicateur

3

Pays répond à plusieurs critêres d’indicateur

4

Pays répond à la plupart des critêres d’indicateur

5

Pays répond à tous les critêres d’indicateur

Moyenne de l’indicateur:		

1.5 (2006 = 2.0; 2008 = 1.5)

4.6
Les propriétaires des principaux médias privés
n’empiètent pas sur l’indépendance éditoriale.
Les médias privés appartiennent à des personnalités politiques ou des opérateurs
économiques qui, dans de nombreux cas, empiètent sur l’indépendance éditoriale
de leurs médias, soulignent les panélistes. Cela explique pourquoi les organes de
presse soient ouvertement tendancieux. Très fréquemment, le PDG du groupe
dirige lui-même les reportages, et décide de ce qu’il faut ou non diffuser.

BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS MADAGASCAR 2010

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