SECTEUR 1 de votre article», a déclaré un panéliste. «Tout ce qu’ils veulent savoir, c’est comment vous avez obtenu l’information et qui vous l’a donnée.» Les pressions exercées sur les journalistes pour qu’ils divulguent leurs sources proviennent à la fois des pouvoirs publics et d’organismes privés ou de particuliers. Cependant, les simples citoyens manquent souvent de ressources pour persuader les journalistes de divulguer leurs sources et comptent sur des officiers de sécurité et des magistrats corrompus. «Les entreprises privées n’exercent peut-être pas de pression sur le journaliste mais essaient de découvrir les sources de fuite au sein de leur entreprise afin de pouvoir les licencier», a expliqué un panéliste. Les journalistes résistent mieux à ces pressions par rapport aux années passées, grâce à l’amélioration des normes et du professionnalisme au sein de ce secteur d’activité. Notation: Notes individuelles: 1 Country does not meet indicator 2 Country meets only a few aspects of indicator 3 Country meets some aspects of indicator 4 Country meets most aspects of indicator 5 Country meets all aspects of the indicator Moyenne: ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ ✓✓ ✓ ✓✓ 4.2 (2008 = 2.1; 2011 = 1.4; 2014 = 3.9) 1.7 L’information publique est facilement accessible, garantie par la loi et à tous les citoyens Au Cameroun, l’accès à l’information est entravé par de nombreux facteurs: 1. L’absence de législation sur la liberté d’information La loi de 1990 sur la communication sociale accorde aux journalistes un accès gratuit aux documents publics uniquement dans la mesure où d’autres lois le permettent. Autrement dit, même si l’accès à l’information publique est gratuit, cette liberté pourrait être refusée par d’autres textes de loi. Il est donc courant que les agents publics empêchent les journalistes d’accéder à certaines informations en invoquant des raisons telles que le secret professionnel, le secret défense et l’obligation de réserve. Les détenteurs de documents publics ne sont pas autorisés à partager l’information avec le public et renvoient systématiquement les citoyens à des supérieurs difficilement accessibles. Le Cameroun n’a pas adopté de loi sur la liberté d’information ni de lois similaires pouvant garantir aux citoyens l’accès à l’information. Au cours des dernières années, des organisations de médias et d’autres groupes de la société civile ont mené un intense plaidoyer en faveur d’une loi sur la liberté d’information. 75 BAROMÈTRE DES MÉDIAS AFRICAINS CAMEROUN 2018