SECTEUR 3 3.4 Le diffuseur public/d’Etat est responsable devant le public par l’intermédiaire d’un conseil d’administration représentatif de la société dans son ensemble et désigné de manière indépendante, ouverte et transparente Ce n’est qu’à travers les médias que le public apprend la nomination des membres du conseil d’administration de la CRTV, a expliqué un panéliste. Comme c’est le cas avec beaucoup d’autres nominations dans le pays, le président de la République use de son pouvoir discrétionnaire pour désigner par décret des membres au conseil d’administration. En outre, le conseil est présidé par le ministre de la Communication et ses membres sont en grande partie issus de l’administration publique et du parti au pouvoir. Aux yeux des panélistes, ce processus n’est ni ouvert ni inclusif ni à l’abri des influences. Notation: Notes individuelles: 1 Pays ne répond pas aux critêres d’indicateur 2 Pays couvre seulement quelques aspects d’indicateur 3 Pays répond à plusieurs critêres d’indicateur 4 Pays répond à la plupart des critêres d’indicateur 5 Pays répond à tous les critêres d’indicateur Moyenne: ✓ ✓✓ ✓✓ ✓ ✓ ✓ ✓ ✓✓✓ 1.4 (2008 = 1.2; 2011 = 1.0; 2014 = 1.6) 3.5 L’indépendance éditoriale du diffuseur public/ d’État de toute influence politique est garantie par la loi et appliquée pour garantir des programmes d’information et d’actualité équilibrés et équitables La CRTV a été créée pour promouvoir l’action gouvernementale et sa politique éditoriale et ses pratiques sont le reflet de cette mission. Depuis sa création, a fait observer un panéliste, cette société n’a jamais publié de reportage critique sur le président. Son approche de reportage peut se résumer comme «la déification des autorités de l’État et la diffamation de ses opposants et de ses détracteurs», a déclaré un autre panéliste. Les sources d’information se plaignent que leurs interviews sont fréquemment modifiées pour supprimer les remarques critiques, en laissant des extraits cousus qui ne reflètent pas fidèlement leurs points de vue. 97 BAROMÈTRE DES MÉDIAS AFRICAINS CAMEROUN 2018