SECTEUR 3

3.3 L’organe régulant les services et les licences
audiovisuels le fait dans l’intérêt du public
et assure l’équité et la diversité des opinions
représentant la société dans son ensemble
En tant qu’organe statutaire, le CNC, qui régule, entre autres, l’audiovisuel,
dispose d’un appel limité. Il est perçu comme un pion dans la main de puissants
intérêts particuliers. Cette perception s’explique en partie par le fait que la
majorité des affaires portées devant le CNC contre des journalistes proviennent
de membres du gouvernement et de dirigeants d’entreprises publiques. Le CNC
fonctionne également dans un contexte où l’on croit généralement que l’objectif
du gouvernement est d’étouffer les médias et que les pouvoirs publics l’utilisent,
entre autres, à cette fin. En 2012, le CNC a été doté de pouvoirs lui permettant
d’infliger des sanctions, pouvoirs qu’il a utilisés pour suspendre et censurer à
plusieurs reprises des médias et des journalistes. De l’avis d’un panéliste, le CNC
n’a pas été créé dans l’intention d’assurer la défense de l’intérêt public.
Cependant, ces dernières années, le CNC a tenté de se présenter comme un
gendarme indépendant du secteur des médias. La direction actuelle du CNC a
vraiment fait un effort pour servir l’intérêt général, a fait observer un panéliste.
«Ses membres sont opiniâtres», a-t-il déclaré. «Contre toute attente, ils font leur
travail dans l’intérêt du public et ont été en mesure de rejeter de nombreuses
plaintes de la part des ministres.» À son crédit, un autre panéliste a déclaré que
le CNC avait été utile à la résolution des plaintes contre des journalistes avant
même qu’ils ne soient traduits en justice.
Cependant, la réputation du CNC reste ternie, car certaines de ses décisions
continuent d’être controversées. Au début de cette année, le président du Conseil
a été traduit en justice dans un différend avec Vision 4 et L’Anecdote, après une
série de sanctions. Aux dires d’un panéliste, le CNC a été incapable de gérer la
répartition du temps d’antenne entre les partis politiques lors des élections, en
particulier dans les médias publics. Le parti au pouvoir et ses candidats continuent
d’avoir la part du lion dans l’actualité politique et électorale à la CRTV.

Notation:
Notes individuelles:
1

Pays ne répond pas aux critêres d’indicateur

2

Pays couvre seulement quelques aspects d’indicateur

3

Pays répond à plusieurs critêres d’indicateur

4

Pays répond à la plupart des critêres d’indicateur

5

Pays répond à tous les critêres d’indicateur

Moyenne:

96

BAROMÈTRE DES MÉDIAS AFRICAINS CAMEROUN 2018

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2.8 (2008 = 1.6; 2011 = 1.1; 2014 = 2.9)

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