SECTOR 4

Le pointage:
Notes individuelles:
1

Pays ne répond pas aux critêres de l’indicateur

2

Pays couvre seulement quelques aspects de l’indicateur

3

Pays répond à plusieurs critêres de l’indicateur

4

Pays répond à la plupart des critêres de l’indicateur

5

Pays répond à tous les critêres de l’indicateur

Moyenne de l’indicateur:		

1.5

4.7
Les journalistes et les organes de presse sont
intègres et ne sont pas corrompus
Bien qu’il soit difficile de mesurer précisément le phénomène et d’étayer toutes les
accusations avec des preuves irréfutables, la corruption est perçue – parfois vécue
– par les panélistes comme une pratique endémique et un « problème sérieux »
dans le secteur de la presse. Un panéliste, par ailleurs responsable d’un organe de
presse, reconnait volontiers que son journal a déjà reçu de l’argent pour des raisons
éditoriales et qu’il n’interdit pas à ses journalistes de « prendre » si tant est qu’ils
n’aient pas sollicité le geste du donateur.
Mais, s’il y a corruption, c’est bien parce qu’il y a, quelque part, un corrupteur,
répond un participant. Or, dans ce domaine, le panel souligne le rôle moteur des
hommes politiques dans l’amplification du phénomène. Il faut toutefois dissocier
les pratiques répréhensibles sous l’angle de la déontologie - mais parfaitement
légales – des faits réels de corruption. En période électorale, en effet, la Haute
Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication admet la conclusion de contrats
entre des médias privés et des candidats, moyennant finances, sous réserve de
traitement équitable de l’information. Cela se justifie par le fait que les médias
privés ne reçoivent pas de financement public pour la couverture de la campagne
électorale et du scrutin, contrairement aux médias publics. Ce dispositif aurait été
appliqué lors des élections de 2007 et de 2010 et aurait été salué par les partenaires
du Togo.
Mais en dehors de ce cas, les relations entre la presse et les politiques restent
marquées par l’omniprésence de l’argent. A ce jeu, l’un des panélistes met en garde
contre toute forme de manichéisme : « pouvoir et opposition corrompent ». En
tous les cas, certains organes de presse « vont chercher de l’argent tous les mois »
auprès de certaines personnalités ou de certains partis politiques.

BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS togo 2010

61

Select target paragraph3