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guère l’objet de restrictions administratives ou de toute autre nature. Aux termes de
l’article 13 du Code de la Presse, « la distribution, la mise en vente ou la circulation
des publications étrangères sont libres. Toutefois, elles peuvent faire l’objet d’une
interdiction par décision de justice sur réquisition du procureur de la République
lorsqu’il y a violation d’une des dispositions du (…) code ».
Quant aux journaux togolais, ils sont parfois interdits par des préfets, selon certains
membres du panel. En 2005, par exemple, les journaux Forum et Liberté avaient
été interdits à Kara, le fief du Président Gnassingbé.

Le pointage:
Notes individuelles:
1

Pays ne répond pas aux critêres de l’indicateur

2

Pays couvre seulement quelques aspects de l’indicateur

3

Pays répond à plusieurs critêres de l’indicateur

4

Pays répond à la plupart des critêres de l’indicateur

5

Pays répond à tous les critêres de l’indicateur

Moyenne de l’indicateur:		

2.9

2.3	Des efforts sont entrepris pour élargir le champ
de diffusion de la presse écrite, particulièrement dans
les communautés rurales.
Le panel pense, dans sa majorité, que les autorités ne font pas montre d’une réelle
volonté politique pour assurer une large diffusion des journaux sur l’ensemble du
territoire togolais. Les participants reconnaissent, toutefois, que le problème de la
distribution se pose avec moins d’acuité dans la capitale, Lomé, et dans les chefs
lieux de régions et de préfectures que dans les zones rurales.
Plusieurs explications sont avancées. Elles sont d’ordre politique, social, culturel
et économique.
D’abord, le statu quo ferait les affaires des tenants du pouvoir car, selon les propres
termes d’un panéliste, « c’est plus facile de gouverner quand les citoyens ne sont pas
informés ». De surcroît, les autorités administratives et les responsables politiques,
tant à Lomé qu’à l’intérieur du pays, tendent à penser que les médias sont
généralement impertinents vis-à-vis des dirigeants du pays. Par conséquent, ils se
croient parfois en devoir d’éviter l’exposition des citoyens aux critiques trop acerbes

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BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS togo 2010

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