Les médias et les organisations de la société civile sont impliqués dans la confection
de textes régissant la presse. Ces textes ne sont malheureusement pas toujours
appliqués. Il arrive même que des textes soient modifiés sans concertation.
Le paysage médiatique ivoirien est assez diversifié. Il existe 150 chaînes de radios,
une vingtaine de quotidiens et environ quarante hebdomadaires. Il n’y a pas de
télévision privée, et certains foyers se sont équipés de paraboles pour suivre les
chaînes internationales.
Les médias sont surtout concentrés dans les zones urbaines. Beaucoup d’organes
de presse ont vu leurs équipements détruits pendant la crise pré et postélectorale,
ce qui a handicapé leur fonctionnement.
La 2004-643 organise la distribution des journaux. Celle-ci est l’objet d’un
monopole d’une société privée, Edipresse. Cela affecte la disponibilité des
journaux, surtout dans le nord.
Internet est accessible sur pratiquement toute l’étendue du territoire national et
les coûts d’accès ne cessent de baisser.
Il n’y a aucune limite légale à l’accès aux médias tant nationaux qu’internationaux.
Il n’empêche que les pouvoirs publics ont le potentiel de restreindre ces médias
en cas de crise. L’Etat ne fait aucun effort particulier pour soutenir la distribution
des médias dans les zones rurales. L’espoir est permis cependant car il y a des
discussions en cours avec la Poste pour améliorer la situation.
L’unique quotidien national publié par l’Etat, Fraternité Matin, subit directement
l’influence politique des autorités. Son tirage en a été considérablement affecté et
la direction du journal a dû parfois s’ajuster pour relancer le journal.
La loi autorise la concentration des médias. Mais cela n’empêche pas la diversité
du paysage médiatique. Un Fond de Soutien et de Développement de la Presse
vient en appui aux médias.
Les femmes sont peu représentées dans les médias. Des barrières culturelles
expliqueraient cette situation. Les questions liées à la femme sont également peu
présentes.
La diversité ethnique, linguistique, religieuse, sociale s’exprime surtout dans les
médias audiovisuels. La presse écrite couvre bien les différents courants sociaux et
religieux, mais elle est limitée aux communautés urbaines. Il y a tout de même des
limites à cette diversité car des aspects tels que l’animisme et les personnes âgées
sont peu couverts par les médias.
En ce qui concerne les Technologies de l’Information et de la Communication,
une politique existe visant à planifier leur développement. Elle est portée par le

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BAROMETRE DES MEDIAS EN AFRIQUE COTE D’IVOIRE 2012

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