SECTOR 1 Mais, si on considère principalement le nombre de titres paraissant tous les jours en Algérie, soit 74 à 75 quotidiens, et le nombre de journalistes exerçant dans le pays (3000 à 5000), certains membres du panel concluent que la liberté d’expression est incontestable. En vérité, l’exercice du droit à la liberté d’expression dépend du statut et des catégories de citoyens. Si le panel reconnait que les journalistes continuent à exprimer assez librement leurs opinions, l’une des personnes ressources déclare : « Ils exercent cette liberté sans crainte peut-être. Mais, sans risque ; ça, c’est autre chose ». Scores: Notes individuelles: 1 Pays qui ne remplissent aucune condition du critère indicateur. 2 Pays qui remplissent un minimum de conditions du critère indicateur. 3 Pays qui remplissent de nombreuses conditions du critère indicateur, mais dont les progrès peuvent être trop récents pour être véritablement évalués. 4 Pays qui remplissent la majorité des conditions du critère indicateur. 5 Pays qui remplissent toutes les conditions du critère indicateur, et ce depuis un certain temps. Moyenne de l’indicateur: 1.7 1.3 Il n’y a aucune loi limitant la liberté d’expression telle que des lois excessives sur les secrets officiels/ d’État et le délit de presse, ou des lois qui empiètent de façon irraisonnable sur les responsabilités des médias. Plusieurs dispositions légales ou règlementaires sont venues, ces dernières années, éroder au fur et à mesure la liberté d’expression et en particulier la liberté des médias. Parmi celles-ci, le décret présidentiel N° 92-44 du 9 février 1992 portant instauration de l’état d’urgence est sans doute la plus emblématique. En vertu de ce décret, le gouvernement s’offre, en effet, le pouvoir « de prendre toute mesure d’ordre règlementaire de sa compétence en vue de répondre à l’objet visé par l’instauration de l’état d’urgence ». La loi d’exception visait, dans un délai de douze mois, à restaurer l’ordre public et à mieux assurer la sécurité des personnes et des biens ainsi que le bon fonctionnement des services publics. Les panélistes notent que l’état d’urgence est toujours en vigueur. BAROMETRE DES MEDIAS EN AFRIQUE ALGÉRIE 2009 15