Tchad
L’expression est beaucoup plus libre à N’Djaména. Dans la plupart
des villes et localités de provinces, les menaces proférées par les
autorités traditionnelles, administratives et militaires empêchent
journalistes et populations de s’exprimer. Certains citoyens, bien
que formés et informés, refusent d’exercer ce droit à l’expression à
cause des intérêts particuliers (accès et maintien à leur poste de responsabilité, etc.). Certains journalistes des médias publics pensent
qu’ils sont des « fonctionnaires de l’Etat » et en tant que tels, ils
doivent promouvoir l’opinion du gouvernement, ce qui entraine du
coup la censure de l’opinion des autres courants. En dehors des périodes électorales et peut-être faute de moyens, les partis politiques
de l’opposition organisent moins d’activités et ne peuvent mobiliser
la presse publique autant que le parti au pouvoir. Compte tenu de
tout ce qui précède, on en arrive à une situation où le point de vue
du parti au pouvoir est prédominant dans les médias publics.
NOTES
Notes individuelles :

4, 2,1, 2, 3, 2, 2, 2, 2, 3

Moyenne :

2,3

1.3.

Il n’y a aucune loi limitant la liberté d’expression telles
que les lois sur les secrets officiels excessifs ou les lois qui
empiètent sur les responsabilités des médias

ANALYSE :
Certes, la liberté d’expression est proclamée au Tchad mais, certaines dispositions de la loi 29 relatives aux délits de presse, la mise
en place, durant 6 mois, en 2007 et pour cause d’Etat d’urgence,
d’une commission de censure au sein du ministère de la Communication qui devait vérifier le contenu des journaux avant leur impression et le harcèlement des journalistes (visites des forces de
l’ordre dans les rédactions de certains organes, agression du corLe Baromètre des Média Africains - Tchad 2007

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