SECTEUR 1

déclaré un journaliste membre du panel. D’une manière générale, les citoyens
sont moins susceptibles de parler librement par peur des représailles.
Les taxes semblent devenues un moyen de pression contre des voix discordantes.
Selon un panéliste, « chaque fois que vous parlez contre le gouvernement, un
redressement fiscal suit presque le lendemain.» Cette peur du redressement
fiscal et la crainte de représailles ont plombé, dans une certaine mesure, l’élan de
certaines organisations et personnalités en matière de veille citoyenne ou encore
de contrôle citoyen de l’action publique.
A travers certaines dispositions, le Code pénal voté et non encore en vigueur,
élargit le champ des infractions d’injure. Ce qui pourrait empêcher les citoyens
de s’exprimer librement. Les autorités peuvent également utiliser les pouvoirs
qui leur sont conférés par la loi sur le renseignement pour cibler les citoyens
sans aucun processus visé par un tribunal. Cette loi habilite l’État à intercepter le
téléphone de tout citoyen dans le but d’enquêter sur des questions de sécurité
nationale. Dans ce contexte, il est difficile d’imaginer que les citoyens et les
journalistes jouissent de leur droit à la liberté d’expression sans crainte.
Certains membres du panel ont estimé que le niveau de crainte décrit était
exagéré. Ils ont souligné que les médias sociaux donnaient aux gens plus de
moyens de s’exprimer et que les taxes et impôts ne pouvaient pas être utilisés
contre les citoyens et les organisations respectant la loi, notamment celles à jour
vis-à-vis du fisc.

Notation:
Notes individuelles:
1

Pays ne répond pas aux critêres d’indicateur

2

Pays couvre seulement quelques aspects d’indicateur

3

Pays répond à plusieurs critêres d’indicateur

4

Pays répond à la plupart des critêres d’indicateur

5

Pays répond à tous les critêres d’indicateur

Moyenne:

12

BAROMÈTRE DES MÉDIAS AFRICAINS BÉNIN 2018

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2.0 (2007 = 2.0; 2009 = 2.2; 2011 = 2.4; 2014 = 1.7)

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