liberté et la protection de la communication audiovisuelle dans le respect de la loi;
de veiller au respect de l’éthique et de la déontologie en matière d’information;
etc. La HACA délivre les licences par appels d’offres. Les autorisations d’usage
des fréquences pour les radios privées commerciales et les radios privées non
commerciales sont conditionnées à un cautionnement de 400.000.000
FCFA (683.803 USD) pour les radios privées commerciales et de 3.000.000
FCFA (5.128,52 USD) pour les radios privées non commerciales. Les appels à
candidatures pour les télévisions ont été lancés en mai 2016.
Le diffuseur public est la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI) qui est en réalité
un média d’Etat. Son conseil d‘administration n’est ni indépendant ni représentatif
de la société dans son ensemble. Dix sur les douze membres sont nommés par
le président de la République et les ministères. Malgré la garantie de la loi, la
RTI n’a pas encore atteint les objectifs du service public de qualité. Le budget
de la RTI dépend des ministères de la Communication et des Finances. Malgré
ses ressources propres issues des redevances, de la publicité et des spectacles,
la question du financement de la RTI reste d’actualité. La programmation et les
contenus depuis les dix dernières attendent d’être diversifiés.
Malgré l’effort d’application de la convention collective des journalistes employés
depuis janvier 2015, la corruption existe toujours. Les journalistes et les
rédacteurs pratiquent l’autocensure. Dans leur majorité les médias ne respectent
pas les principes de base d'exactitude et d’équité. Les informations sont souvent
politiquement orientées. Heureusement, le Conseil National de la Presse (CNP)
et l’Observatoire de la Liberté de la Presse, de l’Ethique et de la Déontologie
(OLPED) veillent pour les rappeler à l’ordre. L’OLPED fait l’autorégulation, le CNP
la régulation, les deux se complètent dans leurs fonctions dans le cadre de la
presse écrite. Le CNP a la force de police pour rétablir le requérant dans ses droits.
La HACA reçoit des plaintes relatives à l’audiovisuel. L’OLPED a noté de 2012 à
2016, une prise de conscience des journalistes pour un meilleur respect du code
de déontologie, surtout pendant la période électorale de 2015.
Depuis janvier 2015, le paiement régulier des salaires des journalistes a connu une
amélioration surtout dans la presse privée. Néanmoins il y a encore des entreprises
de presse qui ne payent pas selon le barème de la convention, avec des conditions
de travail exécrables. Il y a 11 syndicats dans les médias publics: quatre à la RTI,
quatre à , un à l’AIP; et un dans la presse privée. Il y aussi le SYNAPPCI (Syndicat
National des Professionnels de la Presse de Côte d’Ivoire) qui couvre à la fois les
secteurs privé et public. Le SYNAPPCI reste de loin le syndicat le plus représentatif
et le plus actif. Certains syndicats ont été simplement des instruments de défense
des directeurs généraux, mais tous travaillent présentement à mettre en place
une intersyndicale forte. Il faut également noter la présence des associations dont
l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), mais qui a vu naître
d’autres groupes sur fond de divisions.
Il y a des instituts et universités qui enseignent le journalisme en Côte d’Ivoire.
L’Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication

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BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS Côte D’Ivoire 2016

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