SECTEUR 1

de la Vie Publique (SEFAFI)21 a également critiqué ouvertement le monde du
journalisme en général dans une tribune au vitriol intitulé «La culture du privilège:
enseignement supérieur et médias ».22
Or la presse est un caisson de résonnance particulier et régulier pour cet
observatoire. Lors du Mouvement pour la Liberté d’Expression (MLE), en 2016, qui
avait mené une bataille en vue d’un amendement du Code de la Communication
initial (jugé « liberticide ») afin de garantir légalement l’exercice du métier de
journaliste sur le territoire de la république, les médias ont sollicité la société civile
et ont reçu son appui, non sans contrepartie.23 Le panel a souligné que cette
relation de défiance entre les deux parties provient d’un déficit de confiance
et de l’absence d’un réel groupe de pression dans lequel peuvent se regrouper
les journalistes. Néanmoins, les panelistes sont d’avis que les citoyens devraient
défendre la presse, malgré son imperfection.

Notation:
Notes individuelles:
1

Pays ne répond pas aux critêres d’indicateur

2

Pays couvre seulement quelques aspects d’indicateur

3

Pays répond à plusieurs critêres d’indicateur

4

Pays répond à la plupart des critêres d’indicateur

5

Pays répond à tous les critêres d’indicateur

Moyenne:
Notation des années précédentes:

✓✓

✓✓

✓
✓

✓

✓✓

✓
✓

✓

1.7
2006: 1.8; 2008: 2; 2010: 2.4; 2012: 4.4; 2016: 2.3

21 Le SEFAFI est une association qui a pour vocation d’identifier et d’approfondir les problèmes de société, de diffuser les
résultats de ses travaux en vue d’une meilleure pratique de la démocratie et de l’Etat de droit.
22 https://www.sefafi.mg/main/post/article/468 (consulté le 8 novembre 2019)
23 De nombreuses recommandations ont été émises durant les ateliers régionaux. Par exemple, les participants ont demandé
à ce que l’Ordre des Journalistes de Madagascar (OJM) ne soit plus intégré dans les dispositions du texte, dans la logique
d’un glissement progressif vers la mise en place d’un syndicat. Or, l’OJM occuperait encore une place prépondérante
dans la régulation de l’exercice du journalisme professionnel, notamment en ce qui concerne l’éthique et la déontologie,
et surtout à travers le conseil de discipline. Le chapitre portant sur le droit à l’image a cristallisé également toutes les
critiques. Les participants ont recommandé qu’il soit amendé car il en va du principe même de la mission d’information
du journaliste. Néanmoins, ces recommandations n’ont pas été considérées. Les sanctions pénales prévues par l’article 20
nouveau sont lourdes en cas d’atteinte à la vie privée et au droit à l’image.

22

BAROMÈTRE DES MÉDIAS AFRICAINS MADAGASCAR 2019

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