aussi bien dans la capitale que dans les provinces qui défendent activement les intérêts de leurs membres. Les conditions de vie des journalistes demeurent déplorables, ce qui favorise une forme de corruption. Par peur des représailles, beaucoup de journalistes et de rédacteurs pratiquent l’autocensure, surtout pour les articles qui traitent des sujets épineux. Parfois, les patrons de presse indiquent clairement les informations à ne pas traiter. La crainte de perdre des annonceurs limite aussi les marges de manœuvre au sein des organes de presse. Cette autocensure peut aller jusqu’à la rétention d’information utile pour la société et pour l’intérêt public. De nombreuses universités publiques et privées offrent des formations. Les parcours sont sanctionnés de licence ou de master. Cependant, certaines écoles qui proposent un cursus en journalisme n’enseignent en fait que la base, soit une généralité sur la communication. De nombreuses initiatives de formations contribuent au renforcement des capacités des journalistes. Mais en pratique, elles ne permettent pas d’améliorer sensiblement la qualité du travail des journalistes. 10 BAROMÈTRE DES MÉDIAS AFRICAINS MADAGASCAR 2019