officiel, dont le tirage est très loin de coïncider au besoin réel de l’opinion, en terme
de lectorat potentiel, est irrégulière et connaît parfois des coupures. Les publications
institutionnelles ont une diffusion très restreinte et leur contenu prend ostensiblement
une ligne de propagande. Plus d’une fois, les plus hauts dirigeants du pays ont fait
part de leur intention d’organiser des conférences de presse régulières voire mêmes
hebdomadaires. Mais elles sont restées lettre morte. Bien des fois, le pouvoir
observe même un certain mutisme concernant des sujets qui préoccupent le citoyen.
Or, la Constitution reconnaît à tout individu le droit à l'information (art 11) c’est à dire,
le droit d’être informé et le droit d’accéder aux informations dont il a besoin. Aucune
loi, du moins jusqu’à maintenant, ne lui permet d’exercer concrètement ce droit
d’accès à l’information. Un vide juridique qui pourrait être pallié par des dispositions
du nouveau Code de la communication, si celui-ci venait à être adopté. Ce projet de
texte consacre, en effet, le droit du public à l’information et prévoit l’adoption d’une loi
spécifique sur l’accès aux sources publiques d’information, qui est une exigence de
la démocratie Il réclame pour toute personne, la possibilité d’y accéder à travers tout
support, public ou privé (art 14), et que nul ne peut être empêché, ni interdit d’accès
aux sources d’information, ni inquiété de quelque façon que ce soit, dans l’exercice
régulier de sa mission de communicateur (art 16). Le journaliste a libre accès à
toutes les sources d'information et a le droit de chercher des informations sans
entraves sur tous les faits d'intérêt public.
Dans le cadre de la politique actuelle de la bonne gouvernance et du renforcement
de l’Etat de droit, le moment est venu de légiférer sur la question. Le statu quo
maintient la population dans l’ignorance et l’exclut de tout débat. Or, il ne peut y avoir
de véritable démocratie sans un accès libre à l’information publique.
NOTES :
Notes individuelles : 2, 2, 2, 1, 2, 2, 1, 1
Moyenne : 1.6
1-7-

La société civile, en général, et les groupes de pression des médias défendent
activement la cause de la liberté des médias

ANALYSE :
La défense de la liberté d’expression en général, et de la liberté des médias en
particulier, est loin d’être la priorité de la société civile qui, apparemment, est même
parfois hostile à la presse. De même, la multitude d’associations de journalistes, on
en compte une bonne quinzaine, n’arrivent pas à se constituer en de véritables
groupes de pression. Bien qu’étant les premiers concernés par les atteintes à la
liberté de la presse, elles demeurent souvent invisibles et aphones face aux
problèmes des gens de la profession. Ces dernières années et même ces derniers
mois, des journalistes de la presse privée comme de la presse publique ont été
victimes de mesures de rétorsion dans l’exercice de leur métier, sans que personne,
physique ou morale, n’ait pris leur défense.
.
NOTES :

5

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