ANALYSE : Selon les dispositions de la loi sur la communication, le secret professionnel constitue un droit et un devoir pour le journaliste. Il a ainsi l’obligation de respecter la confidence et la confiance d'une personne qui lui transmet une information sous le sceau de la confidence. Toutefois, toujours selon cette même loi, il peut être contraint par l’autorité judiciaire à révéler ses sources d’information dans certains cas (secret de défense nationale, secret économique stratégique, atteinte à la sûreté de l'Etat de façon manifeste, information concernant les enfants ou les adolescents ainsi que le secret de l'enquête et de l'instruction judiciaire). Dans la pratique il fait souvent l’objet de pression et d’intimidation pour le contraindre à révéler ses sources. Ce qui est loin de sécuriser les sources d’informations qui dans telles conditions préfèrent rester dans le silence. Faute de loi sur l’accès à l’information, la protection des sources confidentielles d’information n’est pas garantie. Des dispositions sur l’accès à l’information ont été insérées dans l’avant projet du nouveau Code de communication. Une loi sur l’accès à l’information est actuellement en gestation et l’adoption d’un tel texte ne ferait que renforcer la bonne gouvernance prônée par l’Etat. Le blocage actuel du processus législatif d’adoption du nouveau Code de la Communication fait perdurer sine die le pouvoir discrétionnaire des autorités publiques dans le domaine. Ce qui leur permet de continuer jusqu’ici à distiller les informations officielles au compte gouttes et à les classer « confidentiel » NOTES : Notes individuelles : 1, 1, 1, 3, 1, 1, 1, 3 Moyenne : 1.5 1-6- L’information publique est facilement accessible, garantie par la loi à tous les citoyens, y compris les journalistes ANALYSE : Accéder à des informations officielles relève souvent d’un parcours du combattant. La transparence comme la communication n’étant pas encore entrées totalement dans les mœurs de l’administration, et faute de loi sur l’accès à l’information, le fonctionnaire se réfugie souvent derrière l’obligation de réserve pour ne pas divulguer les données en sa possession. Comme la peur de se faire réprimander ou même sanctionner le tenaille, il ose rarement engager sa responsabilité et préfère souvent s’en référer à son supérieur hiérarchique qui agit de même. L’aval s’obtient rarement dans l’immédiat et parfois, la demande peut rester sans suite. La plupart des dossiers officiels sont classés confidentiels ou secrets d’Etat. Sont frappées du sceau « confidentiel » toutes les informations qui pourraient gêner le pouvoir, de même que le secret défense est interprété à la guise des autorités. Le citoyen n’a droit qu’à l’information publique que l’administration consent à mettre à sa disposition. Dans un souci de meilleure communication, la plupart des institutions se sont dotées de sites web, mais elles ont du mal à les tenir à jour. Pour certaines d’entre elles, la dernière mise à jour remonte à plus de deux ans. L’édition du journal 4