En l’absence de convention collective, les salaires sont loin d’être homogènes et
décents. En outre, dans la plupart des cas, les journalistes ne bénéficient pas de
protection sociale appropriée à leur profession ( assurance maladie, assurance vie,
prise en charge …)
La grille de salaire varie selon les organes. Un journaliste débutant est payé en
moyenne à 140 000 Ar et à plus de 200 000 Ar (avantages compris) dans quelques
entreprises de presse. A titre de comparaison, un titulaire d’une licence débute dans
la fonction publique avec un salaire de 120 000 Ar. En fin de carrière s’il atteint la
classe exceptionnelle, il plafonne à 320 000 Ar. ( 1 Euro = 2 780 Ar ; 1 Dollar US = 2
172 Ar )
Même au sein d’un organe, il n’y a pas de barème, le salaire se négocie en fonction
certes des diplômes, mais surtout de la compétence et de l’expérience. Les
journalistes de la presse écrite sont mieux rémunérés que la plupart de leurs
confrères de l’audiovisuel, particulièrement ceux « des petites chaînes et stations ».
De même les vacataires de la station et de la chaîne nationales, qui pourtant font le
gros du boulot, figurent parmi les plus mal lotis. Ils touchent entre 40 000 Ar à 60 000
Ar.
Certains ne sont pas du tout payés et monnaient leur production. Une partie est
même reversée dans la caisse de l’organe de presse, dans le cas d’un plateau
payant, où le journaliste fixe le taux qui lui revient.
Force est de reconnaître que même si le salaire des journalistes est loin d’être
décent, ces derniers ne sont pas tous malhonnêtes et assument même leur rôle dans
des conditions impossibles, voire inhumaines.
La recherche de l’excellence devrait passer par une politique salariale attractive par
la voie de la méritocratie. Dans cet esprit, l’attribution d’un prix par une institution est
parfaitement envisageable.
NOTES :
Notes individuelles : 2, 2, 2, 3, 2, 2, 1, 2
Moyenne : 2.0
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Les structures de formation offrent des programmes de qualification aux
journalistes ainsi que des opportunités d’améliorer leurs connaissances

Très peu d’organes de presse définissent une politique propre de formation. Ils
hésitent à y investir faute de sécurisation. Le turn over est tel qu’une fois la formation
achevée, le journaliste a des chances de se faire embaucher ailleurs, dans d’autres
secteurs ou bien dans des titres concurrents. Ainsi, la plupart se contentent des
opportunités offertes par les bailleurs de fonds ainsi que les organismes nationaux et
internationaux qui sont souvent thématiques que de base. Or, face au
rajeunissement du corps, l’initiation de base constitue un besoin urgent. Les filières
de formation au niveau de l’Université d’Antananarivo : formation en journalisme,
communication ainsi que d’autres structures privées comme celles de l’enseignement
catholique : l’Ecole Supérieure de l’Information et de la Communication du Collège
Saint Michel, la filière Communication de l’Ecole Supérieure Spécialisée du
Vakinankaratra n’arrivent pas à faire face à la demande sur un marché de l’emploi
en panne de compétence. C’est pour combler cette lacune que le Groupement des

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