4-6-

Les journalistes et les directeurs de publication n’exercent pas l’autocensure

Les journalistes comme les directeurs de publications s’autocensurent lorsque
l’information n’a pu être recoupée ou lorsqu’ils redoutent des représailles. Sous la
pression ou pour se conformer à la ligne éditoriale de l’entreprise de presse, ils font
parfois l’impasse sur une information. Ils tiennent souvent compte des intérêts
commerciaux et prennent parfois en considération, de gré ou non, des jeux
d’alliances, au nom d’une solidarité clanique, familiale, religieuse, etc. Cela peut être
perçu comme une rétention d’information au préjudice du « consommateur » que
sont les lecteurs et les auditeurs, totalement étrangers à ce deal qui est une entorse
au code de déontologie.
NOTES :
Notes individuelles : 1, 2, 2, 2, 2, 2, 3, 2
Moyenne : 2.0

4-7-

Les propriétaires des médias privés n’empiètent pas sur l’indépendance
éditoriale

On laisse aux journalistes la liberté d’apprécier à leur guise la ligne éditoriale mais
sous certaines limites. En réalité, ils ne peuvent aller à l’encontre des intérêts des
réseaux et des proches de leurs patrons.
NOTES :
Notes individuelles : 3, 2, 3, 2, 2, 3, 3, 2
Moyenne : 2.5
4-8-

Les niveaux de salaire et les conditions générales de travail des journalistes et
des autres professionnels de la communication sont appropriés pour
décourager la corruption

Le milieu de la presse n’a pu échapper à la corruption qui est un phénomène très
répandu dans la société malgache. Le bas niveau de salaire des journalistes
n’explique pas à lui seul « les felaka » (terme argotique utilisé par les journalistes
eux-mêmes pour désigner la reconnaissance en numéraire ou les avantages en
nature qu’ils attendent en retour d’un article d’une complaisance avérée et
intéressée) et les « rackets » qui sont des données réelles dans la profession. De
nombreux facteurs, entre autres sociologique, culturel, économique entrent en ligne
de compte. L’environnement caractérisé par la destruction du système de valeur
encourage et renforce la corruption qui devient une source très peu regardante de
réussite sociale et financière.
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