SECTOR 4

Scores:
Notes individuelles:
1

Pays qui ne remplissent aucune condition du critère indicateur.

2

Pays qui remplissent un minimum de conditions du critère
indicateur.

3

Pays qui remplissent de nombreuses conditions du critère
indicateur, mais dont les progrès peuvent être trop récents pour
être véritablement évalués.

4

Pays qui remplissent la majorité des conditions du critère
indicateur.

5

Pays qui remplissent toutes les conditions du critère indicateur, et
ce depuis un certain temps.

Moyenne de l’indicateur:		

1.4

4.7
Les journalistes et les organes de presse sont
intègres et ne sont pas corrompus.
Les panélistes conviennent que la corruption reste endémique dans la presse
ivoirienne, sous des formes variées et à divers échelons. Du simple per diem plus
ou moins sollicité par le journaliste pour la couverture d’un évènement aux dessous
de table en millions de FCFA versés aux responsables de l’organe, en passant par
d’autres faveurs indues que le riche vocabulaire en la matière désigne par des
formules plus imagées les unes que les autres (communiqué final, gombo, etc.).
Le problème de la corruption et du chantage dans la presse n’est pas nouveau. Au
début du « printemps de la presse » et même pendant la période du parti unique,
des journalistes et des organes de presse n’hésitaient pas à user du chantage. Par
exemple, certains journaux annonçaient en gros titres de supposés scandales pour
ensuite monnayer leur silence avec les présumés responsables impliqués, sous peine
de publier l’article dans les prochains numéros. En ce qui concerne les per diem, la
pratique s’est institutionnalisée.
Mais, depuis la naissance de l’organe d’autorégulation (l’OLPED) et de l’Union
Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire, le phénomène est largement combattu
sur tous les fronts. Des forums ont été consacrés à l’analyse et au règlement
du problème. Certaines entreprises de presse ont également mis en œuvre des
solutions locales. C’est ainsi que la RTI – considérée comme l’une des rédactions
les plus affectées par le phénomène – a renforcé les moyens de ses rédactions pour
mettre les journalistes à l’abri des per diem. En contrepartie, la direction générale
est intraitable avec les contrevenants.
Quant à la perception et à l’analyse du phénomène de la corruption de la presse,
les avis sont partagés avec d’une part les professionnels des médias et, d’autre part,
les représentants de la société.

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BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS Côte d’Ivoire 2009

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