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temps du parti unique, il n’y avait pas d’intervention intempestive, juste quelques
cas d’excès de zèle ». Ainsi, un correcteur a été licencié sans autre forme de procès
pour n’avoir pas décelé et corrigé une erreur dans la légende d’une photo à la une
du journal, relative à la famille de feu le Président Houphouët Boigny.
Pour sa part, le Président Laurent Gbagbo s’enorgueillit de ne jamais interférer
dans le travail des journalistes sauf cas de force majeur.5
Toutefois, il convient de noter qu’aucune disposition légale ou règlementaire
particulière ne vise expressément à protéger le quotidien de service public de
l’ingérence politique excessive ou abusive.

Scores:
Notes individuelles:
1

Pays qui ne remplissent aucune condition du critère indicateur.

2

Pays qui remplissent un minimum de conditions du critère
indicateur.

3

Pays qui remplissent de nombreuses conditions du critère
indicateur, mais dont les progrès peuvent être trop récents pour
être véritablement évalués.

4

Pays qui remplissent la majorité des conditions du critère
indicateur.

5

Pays qui remplissent toutes les conditions du critère indicateur, et
ce depuis un certain temps.

Moyenne de l’indicateur:		

3.3

2.5
Une législation/régulation appropriée de la
concurrence cherche à empêcher la concentration
des médias et les monopoles.
Il faut rappeler que la publication d’un journal ou d’un périodique écrit est libre
en Côte d’Ivoire, pourvu que le promoteur ou l’entreprise de presse éditrice veille
à respecter les dispositions légales y afférant. En conséquence, il n’est point besoin
d’une autorisation préalable pour créer un titre de presse et aucune limite n’est
fixée par le législateur en matière de propriété, de concentration des médias, de
monopole ou de concurrence.
5 « Il n’y a vraiment aucun journaliste qui peut dire ici que j’ai appelé sa rédaction pour dicter tel article ou
me plaindre de telle chose. Si, une fois, Fraternité Matin, un journal gouvernemental, avait annoncé un titre
en pleine crise en 2003. Il avait annoncé une interview d’un Ministre qui allait expliquer pourquoi nous
ne sommes pas rentrés dans Bouaké. J’estimais (parce que c’est une explication que j’avais donnée) que cela
allait plus envenimer la situation. J’ai appelé le Ministre pour lui dire de retirer son interview et d’appeler
Fraternité Matin pour lui dire de ne pas la publier. Mais, c’était pour des questions de paix et de guerre. Ce
n’était pas pour des questions de gouvernance ordinaire » (www.cotedivoire-pr.ci).

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BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS Côte d’Ivoire 2009

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