1.2 Le droit à la liberté d'expression s'exerce et les citoyens, y compris les journalistes, revendiquent leurs droits sans crainte. Analyse La liberté d'opinion et d'expression est généralement considérée comme une liberté fondamentale de l'homme. Elle est citée à l'article 19 de la déclaration universelle des droits de l'homme comme suit : « tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit. » Au Mali, la législation limite toutefois cette liberté aux propos incitant à la haine raciale, nationale ou religieuse et relevant de l'appel au meurtre qui sont des délits interdits par la loi. Elle va de pair avec la liberté d'information et plus spécifiquement la liberté de la presse, qui est la liberté pour un propriétaire de journal de dire ou de taire ce que bon lui semble dans son journal, sous réserve d'en répondre devant les tribunaux en cas de diffamation ou calomnie. La calomnie et la diffamation étant là aussi, les restrictions imposées à la notion de liberté d'expression pour toute parole publique, comme pour l'incitation à la haine et au meurtre. La liberté d’expression renvoie à la pratique et dans ce contexte, les panélistes reconnaissent qu’au Mali, il y a un recul. Les journalistes, les militants des droits de l’homme sont de plus en plus menacés pour ce qu’ils disent. Bien de cas de journalistes tabassés ou molestés dans l’exercice de leur métier ou de défenseurs des droits de l’homme interpellés ont été révélés. Et les auteurs de ces agressions et interpellations n’ont jamais été inquiétés pour leurs actes. Alors une question : est-ce une pratique encouragée par l’Etat ou des faits isolés de serviteurs zélés ? Toujours en est-il qu’il y a des individus qui cherchent à restreindre l���action des journalistes. Au-delà de ces entraves à la liberté d’expression, il y a aussi les pesanteurs sociales qui ne permettent pas souvent la libre expression. Le débat a, aussi, porté sur le comportement de certains journalistes qui n’utilisent pas généralement les voies de recours légales lorsqu’ils sont victimes d’agression, de menace… Au-delà du recul constaté et malgré les craintes pas toujours justifiées, chaque fois qu’ils en ont l’occasion, les citoyens exercent leur droit. Notation individuelle : 2 –1 – 2 – 4 – 2 – 4 – 3 – 3 – 4 – 2 Moyenne : 2.7 2