SECTEUR 2

2.6 Le gouvernement promeut un paysage médiatique
diversifié, avec des organes de presse économiquement viables et indépendants.
Actuellement, seules deux entreprises de presse sont économiquement viables
à Madagascar, la diversité est donc en danger. Le gouvernement ne fait pas
spécialement d’efforts pour développer cette diversité, il y préfère ‘l’alignement’
des médias.
L’Etat récolte aussi des impôts sur les bénéfices pour la presse écrite qui doivent
d’ailleurs augmenter. Les prix des panneaux publicitaires atteignent des prix
exorbitants qui rentrent dans les caisses de l’Etat. Par contre, certaines annonces
faites par le gouvernement dans les médias restent impayées, surtout à la radio.
Donc, de l’avis général, l’Etat n’offre pas de conditions favorables à une presse
diversifiée et économiquement viable.
Autre facteur qui fragilise l’indépendance et la viabilité des organes de presse: les
conditions de travail des professionnels des médias. On ne rétribue pas le travail
du journaliste d’un salaire décent. Les journalistes offrent pourtant un service
public et l’information est un droit fondamental du citoyen. La ratification de la
Convention de Florence n’as pas non plus eu d’effet dans le domaine des médias
alors qu’elle a bénéficié à d’autres secteurs qui ont souvent obtenu du matériel
de productions audiovisuelles.
En revanche, un effort du gouvernement est senti au niveau des passations
de marchés publics qui sont données d’une manière relativement équitable à
plusieurs journaux.

Le pointage:
Notes individuelles:
1

Pays ne répond pas aux critêres d’indicateur

2

Pays couvre seulement quelques aspects d’indicateur

3

Pays répond à plusieurs critêres d’indicateur

4

Pays répond à la plupart des critêres d’indicateur

5

Pays répond à tous les critêres d’indicateur

Moyenne de l’indicateur:

26

BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS MADAGASCAR 2016

1.5 (2012 = 1.3, 2010 = 1.2, 2008 = n/a,
2006 = n/a)

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