législation sénégalaise alors qu’elles restent des notions désuètes et dépassées. Le code pénal sénégalais ne définit pas l’offense au chef d’État mais le laisse à l’appréciation du juge avec tous les dangers que cela comporte pour celui qui exprime son opinion. Malgré le débat qui a été posé, le code de la presse tant vanté est resté en suspens et n’a pas encore été adopté par les parlementaires. Officiellement, le terme « dépénalisation » des délits de presse constitue de fait la cause évidente du blocage du processus d’adoption. Cependant, les conditions d’octroi de l’aide à la presse ainsi que les conditions spécifiques des radios communautaires et associatives ne sont pas prise en compte de manière adéquate. Ces dernières ne peuvent pas traiter de l’information politique, ni faire de la publicité, et par ailleurs ne reçoivent pas d’aide qui leur permette de survivre dans un marché de plus en plus concurrentiel. S’y ajoute que dans les nouvelles propositions, les sanctions pécuniaires sont renforcées pour remplacer les peines privatives de liberté. Cela n’est pas à l’avantage des organes de presse car leur survie économique risque d’être mise en péril. BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS SENEGAL 2013 7