SECTEUR 4 4.7 Les journalistes et les organes de presse sont intègres et ne sont pas corrompus. Le point de vue des panélistes est sans ambages. C’est la corruption qui est la règle et l’intégrité l’exception. Cette corruption banalisée se manifeste d’abord au niveau des « journalistes braqueurs » et de leurs pratiques comme l’achat de l’information, les interviews rémunérées, voire le chantage. L’exemple le plus frappant est celui du journal « l’enquêteur » qui avait accusé à tort une ministre du gouvernement d’avoir été arrêtée pour traique de drogue en Afrique du Sud. Plus grave, le journal n’avait même pas d’adresse pour recevoir l’acte d’huissier qui devait lui être servi et il était donc introuvable. En vérité ce journal n’était que sur Internet. Mais pour les panélistes la grande corruption se trouve au niveau des patrons de presse, c’est pourquoi dans le privé on trouve de rares cas de sanctions de journalistes corrompus dont le tord a été de ne pas « rendre compte » à leur patron, c’est-à-dire partager le fruit de la corruption avec le patron. Le pointage: Notes individuelles: 1 Pays ne répond pas aux critêres d’indicateur 2 Pays couvre seulement quelques aspects d’indicateur 3 Pays répond à plusieurs critêres d’indicateur 4 Pays répond à la plupart des critêres d’indicateur 5 Pays répond à tous les critêres d’indicateur Moyenne de l’indicateur: 1.7 (2007 = n/a ; 2009 =1.1) 4.8 Les niveaux de salaire et les conditions générales de travail des journalistes et des autres acteurs des médias sont appropriés. Le salaire moyen dans le public oscille entre 70 000 et 300 000 CFA. Il existe cependant une convention collective, fruit d’une concertation entre le patronat, et l’association des journalistes, mais elle n’est pas appliquée. Cela varie toutefois selon le statut des acteurs des médias. Dans le public il y a des agents conventionnés et leur convention est correctement appliquée. BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS BENIN 2011 57