SECTEUR 1 difusion et la reproduction de fausses nouvelles » laissent certains panélistes sceptiques sur la protection efective de la liberté d’expression. Même s’ils s’accordent sur le fait que la liberté d’expression absolue n’existe pas, tous sont d’avis que la plupart des lois ont vocation à protéger la liberté d’expression, mais c’est dans la pratique qu’elles se révèlent très restrictives. C’est le cas de la loi de 1901 sur les associations (héritée de la France), la loi 60-12 du 30 juin 1960 sur la liberté de la presse, remplacée par la loi 97-010 du 20 août 1997 portant libéralisation de l’espace audiovisuel et, bien sûr, la loi organique sur la HAAC. Le pointage: Notes individuelles: 1 Pays ne répond pas aux critêres d’indicateur 2 Pays couvre seulement quelques aspects d’indicateur 3 Pays répond à plusieurs critêres d’indicateur 4 Pays répond à la plupart des critêres d’indicateur 5 Pays répond à tous les critêres d’indicateur Moyenne de l’indicateur: 3.6 (2007 =3.3 ; 2009 = 3.6) 1.2 Le droit à la liberté d’expression est effectif et les citoyens, y compris les journalistes, exercent leurs droits sans crainte. L’efectivité du droit à la liberté d’expression est bien réelle au Bénin, et les citoyens y compris les journalistes exercent leur liberté. Cependant, lorsqu’il s��agit d’analyser la perception de la crainte on constate, selon la sphère sur laquelle on se situe, la réalité ou non de la crainte. Plusieurs cas pour l’illustrer ont été brandis lors des discussions du panel. Ainsi, pour ce qui concerne les travailleurs, leur liberté d’expression est empreinte de crainte car les forces de l’ordre répriment férocement les mouvements des travailleurs. Ex : lorsque la bourse du travail a été envahie par les militaires pour s’opposer à une réunion syndicale. Chez les hauts fonctionnaires la crainte de représailles, d’afectation arbitraire (magistrats), d’exclusion des institutions de l’université etc. contraint la plupart BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS BENIN 2011 11