programmes de la deuxième chaîne publique et des radios publiques sont plus
variés.
L’ORTB n’est pas suffisamment financé. Il produit ses propres ressources
financières à partir de la publicité. Malgré l’existence d’un code de déontologie
des journalistes, appliqué par un organe d’autorégulation (observatoire de la
déontologie et de l’éthique dans les médias, ODEM), le traitement de l’information
surtout politique et sociale reste très approximatif.
L’autocensure est pratiquée pour des raisons politiques et économiques. La plupart
des responsables de médias, pour survivre, signent des contrats de non-agression
avec des entreprises, le gouvernement ou même des responsables politiques.
Les médias ne couvrent pas tous les sujets et le journalisme d’investigation
n’est pas suffisamment investi. Les rédactions ne sont pas bien outillées pour
encourager la spécialisation de leurs personnels. Il existe l’Ecole Nationale des
Sciences et Techniques de l'Information et de la Communication, mais aussi des
centres de formations privés dont la certification délivrée reste douteuse.
Les médias ne donnent pas la parole aux femmes de manière équitable. Par contre
ils reflètent de façon équitable la voix des minorités et la société dans sa diversité
ethnique, linguistique et religieuse. En matière de promotion des compétences
dans les médias, aucune distinction liée à la race, à l'origine ethnique, au groupe
social, au genre ou sexe, à la religion, à l’handicap ou à l’âge, n’est à relever.
Le niveau de salaire n’est pas satisfaisant dans les médias privés, malgré la
convention collective en vigueur depuis 2008, fixant le salaire minimum du
journaliste à 60.000 Francs CFA (120 USD). Dans le secteur public les traitements
salariaux sont largement mieux.
Les professionnels des médias sont organisés en syndicats et associations des
employeurs. Mais ces organisations ne défendent pas de façon effective les
intérêts de leurs membres.

BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS Benin 2014

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