du Président Modibo Keïta, tout en conservant le nom de Mali. En 1968, Modibo
Keïta est renversé par un coup d’État conduit par un groupe d’officiers conduit
par le Lieutenant Moussa Traoré. En 1991, celui-ci est renversé, à son tour, par
le Général Amadou Toumani Touré à la faveur d’un mouvement populaire pour
la démocratie. Après une période de transition, ce dernier consolide le processus
démocratique en 1992 avec l’élection d’Alpha Oumar Konaré qui sera réélu en
1997. En 2002, Amadou Toumani Touré ayant quitté l’armée pour se présenter,
est élu Président de la République du Mali, et réélu en 2007.
Le Mali est un pays enclavé, avec une économie essentiellement rurale. Environ
80% de la population travaillent dans l’agriculture, la pêche et l’élevage. L’or est la
première source d’exportation du pays, suivi du coton et du bétail. Il est d’ailleurs
actuellement le troisième exportateur d’or sur le continent derrière l’Afrique du
Sud et le Ghana. La monnaie locale est le Franc CFA dont 655,997 s’échangent
contre 1 euro. Le Mali est très vulnérable aux fluctuations des prix mondiaux de
ses principaux produits d’exportation.
Les médias au Mali sont constitués par la presse écrite (en français et en langues
nationales), par la radio de proximité, par la télévision, ainsi que par plusieurs
services liés (satellite, câble, Internet). Les journaux sont concentrés dans la
capitale Bamako ou dans les grandes villes régionales, et aucun effort n’est entrepris
pour élargir le champ de diffusion de la presse écrite, particulièrement dans les
communautés rurales. Le réseau des radios libres croit à grande vitesse (498
autorisations ont été délivrées dont environ 300 fonctionnent plus ou moins). Elles
atteignent la grande majorité de la population en diffusant des émissions dans les
langues locales. L’accès à l’Internet se développe tant au niveau de l’extension des
infrastructures, que de la réduction des coûts et de la familiarisation des usagers
aux outils les plus courants. On note des collaborations de sites Internet avec des
journaux, des radios et des télé centres communautaires. Le public a libre accès
aux médias nationaux et internationaux en ligne, et l’on ne sent pas du côté des
autorités des velléités de blocage ou de filtrage du contenu d’Internet.
Cependant aucune loi ne protège les sources confidentielles, néanmoins la question
de la confidentialité des sources d’information n’est pas un souci majeur pour la
liberté des médias au Mali. Car les journalistes ne se sentent pas obligés de dévoiler
leurs sources et aucun journaliste n’a jamais été forcé à le faire. En outre, la loi
limite l’entrée dans la profession de journaliste et la pratique du journalisme. « Le
journaliste est celui qui, titulaire d’un diplôme de journalisme ou d’un diplôme d’études
supérieures avec une année d’expérience professionnelle, a pour activité principale
rétribuée la collecte, le traitement et la diffusion d’informations et de nouvelles, dans le
cadre d’un organe médiatique public ou privé, écrit ou audiovisuel. » Cette disposition
est défendue par les professionnels du secteur des médias qui avaient contribué à
l’élaboration de l’avant-projet de cette loi, en vue de moraliser la profession.

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BAROMETRE DES MEDIAS EN AFRIQUE MALI 2010

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