SECTOR 3

La regulation de la communication
audiovisuelle est transparente et
independante, le diffuseur public est
transforme en veritable service public.
3.1
La législation sur l’audiovisuel a été adoptée et
est appliquée, et crée un environnement favorable à
l’audiovisuel public, commercial et communautaire
L’ordonnance N°92-337/P-CTSP du 14 mai 1992 portant autorisation de création
de services privés de communication audiovisuelle, et les textes d’application
qui y sont relatifs spécifient les conditions d’attribution des fréquences. Selon
les chiffres officiels, 498 autorisations ont été délivrées et environ 300 radios
sont effectivement installées et émettent à travers le pays. La législation et la
règlementation existent, mais elles sont incomplètes dans la mesure où elles ne
permettent pas la création de télévision privée. En faveur de l’instauration de la
démocratie, les radios privées avaient commencé à s’installer dans les années 1991
avant que la législation ne soit prise en 1992.
Les services de télévision privés sont régis par des dispositions similaires. Il
s’agit notamment de l’ordonnance N°92-037/P-CTSP du 14 mai 1992 portant
autorisation de création de services privés de communication audiovisuelle
; du décret N°92-156/PM-RM du 14 Mai 1992 déterminant les conditions et
procédures d’obtention, de suspension ou de retrait de l’autorisation de création de
services privés de communication audiovisuelle ; de l’arrêté interministériel N°947166/MCC-MATS du 16 février 1994 fixant le cahier des charges des services
privés de communication audiovisuelle, etc. Malgré cette réglementation, il n’y a
pas de télévision privée au Mali.
Par ailleurs la loi a cloisonné les radios dans une certaine typologie qui n’est pas
favorable. Le décret N°02-227/P-RM du 10 mai 2002 repartit les radio privées
en deux catégories : associatives (privée à but non lucratif, communautaire et
confessionnelle) et commerciales. Sévrées de ressources , les radios communautaires
se sentent obligées de violer la réglementation pour subsister.
Elles ne respectent pas leurs cahiers des charges en terme de respect des conditions
de création, d’installation et d’exploitation, d’obligations en matière de programme
et d’installations techniques auxquelles les radiodiffuseurs sont tenus... Il
en est de même pour l’Etat qui ne joue pas sa partition en terme de mesures
d’accompagnement en faveur de ces radios. Les panélistes ont également engagé

42

BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS MALI 2010

Select target paragraph3