SECTEUR 2 Il y a un grand nombre de programmes dans les langues locales, en particulier les deux langues nationales : lingala et kituba13. Mais la proportion des langues locales dans les médias est faible14, par rapport au caractère dominateur du français, la langue officielle. Comme les journalistes et les rédacteurs en chef considèrent les questions relatives aux minorités comme des sujets fades, ils ne font aucun effort pour couvrir ces secteurs. Partout dans le paysage médiatique, il y a un manque visible de reportages en profondeur sur les questions relatives aux minorités. «Le mieux qu'ils puissent faire est de couvrir un événement, mais au-delà il n’y a aucune investigation ou traitement en profondeur du sujet.» Les impératifs commerciaux et les préférences du public obligent les médias à choisir le contenu qui est «pertinent». D'autres sujets sont tout simplement tabous. L'homosexualité, par exemple, n'est pas souvent discutée dans les médias. Quand elle est abordée, la tendance est à condamner la pratique. Même les journalistes maintiennent que l’homosexualité est inacceptable dans le contexte culturel du pays. Parfois, le problème vient aussi de certains groupes minoritaires, qui sont souvent intimidés par les médias. Certaines populations autochtones, par exemple, préfèrent que les personnes d'un groupe ethnique «plus éclairé» parlent en leur nom. La plupart des personnes atteintes de handicap physique se détourne des médias. Le pointage: Notes individuelles: 1 Pays ne répond pas aux critêres d’indicateur 2 Pays couvre seulement quelques aspects d’indicateur 3 Pays répond à plusieurs critêres d’indicateur 4 Pays répond à la plupart des critêres d’indicateur 5 Pays répond à tous les critêres d’indicateur Moyenne de l’indicateur: 2.6 13 Kikongo 14 Le Congo est supposé avoir environ 52 langues locales, ce qui représente autant de groupes ethniques 34 BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS République du Congo 2013