SECTEUR 2 Le pointage: Notes individuelles: 1 Pays ne répond pas aux critêres d’indicateur 2 Pays couvre seulement quelques aspects d’indicateur 3 Pays répond à plusieurs critêres d’indicateur 4 Pays répond à la plupart des critêres d’indicateur 5 Pays répond à tous les critêres d’indicateur Moyenne de l’indicateur: 3.8 (2008=2.3 ; 2011=4.5) 2.6 Le gouvernement promeut un paysage médiatique diversifié, avec des organes de presse économiquement viables et indépendants. La prolifération des organes de presse tous secteurs confondus suggère que le paysage est propice au développement d’entreprises médiatiques libres et durables. On estime qu’il existe près de 650 titres de journaux dans le pays, même si seulement une poignée publie régulièrement. Chaque grande ville semble posséder une vingtaine de stations de radio et de télévision. Les sites Web sont créés et exploités sans aucun contrôle. Cependant, une panéliste pense que “l’État veut tuer la presse privée au Cameroun. » De telles conclusions découlent du fait que les médias privés semblent s’être développés grâce aux efforts et à la détermination de leurs propriétaires plutôt qu’à un quelconque soutien de l’État. Malgré des années de plaidoyer, le gouvernement n’a pas supprimé les droits de douanes et autres taxes sur les intrants des journaux. Même si la presse écrite et audiovisuelle publique reçoit des fonds du gouvernement, elles doivent néanmoins rivaliser avec les médias privés pour la publicité. Jusqu’en 2013, les institutions publiques devaient, sur ordre du gouvernement, uniquement faire de la publicité dans les médias publics. Il n’existe aucuns mécanismes gouvernementaux dédiés à la promotion du développement des médias privés. Par exemple, le Ministère de la Communication est doté d’un département chargé de la promotion des médias privés, mais son travail est invisible. Chaque année, le gouvernement distribue 250 millions CFA (environ 5 000 000 USD) sous forme « d’aide publique » aux médias privés dans le pays. Selon les propriétaires de médias, ce montant est « ridiculement petit ». En 2013, par exemple, Femme FM Radio à Mbalmayo, a reçu 400 000 CFA (environ 800 USD) alors que le quotidien Emergence a reçu environ 1 million CFA (environ 2000 USD). De nombreux propriétaires de médias déclarent que ce qu’ils reçoivent sous forme d’aide n’est même pas suffisant pour assurer la parution de leurs publications pendant une semaine. BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS Cameroun 2014 33