SECTEUR 1

Les exemples tels que celui-ci, qui soulignent l’engagement des organisations de
la société civile et/ou de presse à promouvoir et à défendre la cause de la liberté
des médias, sont néanmoins peu nombreux. Dans l’ensemble, les organisations
de presse ne sont pas perçues comme étant activement engagées dans la
promotion des intérêts des journalistes. La majorité des organisations de presse
enregistrées sont inactives, « prises en otage » par des dirigeants animés par
le gain personnel, ou en conflit les uns avec les autres. Un panéliste a décrit
les dirigeants de la plupart des organisations de presse comme « une clique de
trois ou quatre personnes qui utilisent uniquement le nom de l’organisation pour
obtenir des invitations à parcourir le monde, faisant de grandes déclarations
à l’étranger alors que chez eux, ils sont les grands seigneurs d’organisations
moribondes. » Le syndicat des journalistes du Cameroun, considéré comme la
plus grande organisation de presse du pays, ne s’est pas réuni depuis plus de cinq
ans. D’un autre côté, les panélistes ont trouvé que l’Association des journalistes
Anglophones du Cameroun (CAMASEJ) était la plus active.
D’autres organisations de la société civile travaillent souvent avec les médias.
Cependant, ces organisations utilisent les médias pour promouvoir leur
programme plutôt que pour promouvoir la cause du journalisme. On ne voit pas
souvent les OSC travaillent côte à côte avec les médias lors d’occasions telles que
la Journée Mondiale de la presse.

Le pointage:
Notes individuelles:
1

Pays ne répond pas aux critêres d’indicateur

2

Pays couvre seulement quelques aspects d’indicateur

3

Pays répond à plusieurs critêres d’indicateur

4

Pays répond à la plupart des critêres d’indicateur

5

Pays répond à tous les critêres d’indicateur

Moyenne de l’indicateur:

2.7 (2008=1.7 ; 2011=3.0)

1.11 La législation sur les médias est le résultat de concertations approfondies entre les institutions, les citoyens et les groupes d’intéresses.
Les experts des médias et les agents gouvernementaux considèrent le Forum
National de la Communication (FNC) de 2012 comme un écart majeur par
rapport à la pratique habituelle dans le pays, parce que ce forum est ouvert aux
intervenants ne relevant pas de l’appareil de l’État. Les comités auraient travaillé

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BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS Cameroun 2014

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