SECTEUR 1 1.4 Le gouvernement s’efforce d’honorer les instruments régionaux et internationaux sur la liberté d'expression et la liberté de presse. Les organes régionaux et internationaux n’ont promulgué aucunes nouvelles lois ni aucuns accords politiques sur la liberté d’expression et des médias depuis le BMA 2011. Cependant, le gouvernement n’a fait aucun effort pour honorer les instruments existants sur ces libertés. C’est notamment le cas du Protocole de Nairobi de la Convention de Florence qui appelle à des exonérations fiscales sur les matières premières utilisées pour imprimer les journaux. Les autorités fiscales du Cameroun continuent à facturer la taxe sur la valeur ajoutée sur les journaux. Résultat, le prix d’une rame de 500 feuilles de papier est de 10 000 FCA (soit environ 20 USD), par rapport à 5500 FCA (soit environ 11 USD) si le protocole était appliqué. Selon certains panélistes, d’un point de vue purement juridique, le gouvernement a eu le mérite d’avoir respecté les conventions, chartres et autres instruments internationaux. Sur le plan constitutionnel, les textes juridiques internationaux deviennent partie intégrante de la loi nationale une fois qu’ils ont été ratifiés par le gouvernement, et sont dès lors applicables. L’échec à cet égard réside donc dans « l’appropriation » efficace des instruments juridiques régionaux et internationaux. « Le Cameroun a signé et ratifié de nombreux textes mais ne les applique pas sur le terrain », a affirmé un panéliste. Le pointage: Notes individuelles: 1 Pays ne répond pas aux critêres d’indicateur 2 Pays couvre seulement quelques aspects d’indicateur 3 Pays répond à plusieurs critêres d’indicateur 4 Pays répond à la plupart des critêres d’indicateur 5 Pays répond à tous les critêres d’indicateur Moyenne de l’indicateur: 3.910 (2008=n/a ; 2011=1.5) 10 Pour les panélistes, en ratifiant les instruments internationaux, le gouvernement a fait quelques efforts, mais pas tous. BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS Cameroun 2014 15