SECTEUR 1 La liberté d’expression, y compris la liberté des médias, est effectivement protégée et promue. 1.1 La liberté d'expression, y compris la liberté des médias, est garantie dans la constitution et protégée par d’autres lois. La constitution du Cameroun, révisée en 1996 et modifiée en 2008, donne aux citoyens la liberté de s’exprimer de différentes manières. Le Préambule, qui est un composant juridiquement contraignant de la constitution, stipule que « la liberté de communication, la liberté d’expression, la liberté de presse, la liberté de réunion, la liberté d’association, la liberté syndicale et le droit de grève sont garantis dans les conditions fixées par la loi ». L’Article 19 stipule aussi que : « Toute personne a droit à la liberté d’opinion et d’expression; ce droit inclut le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit. » La Loi de 1990 relative à la Liberté de la Communication Sociale reflète l’esprit de la Constitution en réaffirmant les garanties de liberté d’expression et des médias. Elle décrit aussi les conditions dans lesquelles elles s’exercent. La portée de l’application de la liberté d’expression inclut la presse, les librairies et toutes les formes de presse écrite, de stations radio et de chaînes de télévision1. Cependant, la Loi sur la Communication sociale ne mentionne pas directement les plateformes d’actualités et d’informations numériques, telles que les sites d’actualités, les blogs et les médias sociaux, qui ont émergé plus récemment. Mais en dépit de ces garanties, d’autres lois empêchent les citoyens de profiter pleinement de leur liberté d’expression. Le Code Pénal2 punit un grand nombre de délits liés à l’exercice de la liberté d’expression et des médias, tels que le libelle, la diffamation, la diffusion d’informations erronées, la possession d’informations confidentielles et l’outrage aux agents publics3. Bien que les panélistes semblent d’accord sur le fait que la liberté d’expression et la liberté des médias ne doivent pas ouvrir la porte à un comportement irresponsable, ils ont considéré que le libelle et la diffamation constituaient de graves menaces au plein exercice de ces libertés. Le libelle criminel et la diffamation s’appliquent sans discrimination aux citoyens et aux journalistes. 1 2 3 10 Loi No 90/052 du 19 décembre 1990 relative à la Liberté de la Communication Sociale, Articles 2.1, 3, 6, 36.1 1967 Code Pénal (1967), Articles 152, 153, 154 BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS Cameroun 2014