SECTOR 2 Le paysage médiatique, y compris les nouveaux médias, est caractérisé par la diversité, l’indépendance et la viabilité. 2.1 Une large gamme de sources d’informations (écrites, audiovisuelles, Internet) est disponible et est financièrement accessible aux citoyens Le Cameroun possède des centaines de journaux enregistrés, dont 6 quotidiens et une douzaine d’hebdomadaires. Les journaux sont surtout disponibles dans les centres urbains qui sont fournis par la seule société de distribution existant, Messapresse. En réponse au service insatisfaisant de cette société, certains journaux dominants ont organisé des réseaux de distribution parallèle. Mais ces efforts restent un peu vains faute de ressources et à cause de l’isolation géographique de certaines parties du pays. L’Effort Camerounais, une publication catholique installée à Douala, bénéficie de son réseau de diocèses et de paroisses, et touche la population la plus étendue du Cameroun. Les publications régionales ont plus de chances d’atteindre le lectorat des zones rurales de leurs régions. Cependant, les journaux qui parviennent à quadriller ces endroits le font avec souvent plusieurs jours de retard voire jusqu’à une semaine. Les journaux camerounais avoisinant les 10-12 pages en moyenne sont vus comme très honéreux. Ils coûtent 400 CFA (environ 1$ US). A échelle économiquement comparable, le prix des journaux sénégalais varie entre 150 et 200 CFA. Le prix du journal gouvernemental Cameroon Tribute coûte 400 CFA mais il propose 32 pages. Pour la population camerounaise moyenne, c’est un prix très élevé, et même les plus aisés n’en achètent guère plus d’un par jour. Il existe un large panel de stations radiophoniques et télévisées qui offrent un programme diversifié. Cependant, seul le signal de la radio gouvernementale Cameroun Radio Television (CRTV) couvre l’ensemble des dix régions. Et certaines parties du pays plus reculées subissent des coupures de réseaux pour cause de défaillance des transmetteurs. Les programmes privés visent majoritairement les zones urbaines. Aujourd’hui, les radios et chaînes télévisées communautaires foisonnent dans les petites villes et les villages. Dans les centres urbains, beaucoup sont connectés au satellite TV pour un forfait mensuel de 5000 CFA (environ 11$ US). La radio devance la télévision car son prix reste moins élevé. En zone rurale, les deux médias subissent les coupures de courant. Internet ne s’est pas encore imposé comme la première source d’information au Cameroun. La pénétration du web est estimée à 4% pour une population de 20 millions d’habitants. A travers tout le pays, l’accès à Internet se fait par les 22 BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS CAMEROUN 2011