Cameroon Notes individuelles: 1, 2, 2, 1, 1, 1, 3, 1, 2, 2 Moyenne: 1,6 2.10 Les organes de presse privés fonctionnent comme des entreprises efficaces et professionnelles. ANALYSE Les gens lancent des journaux sans études de faisabilité. La plupart d’entre eux sont des personnes qui ont travaillé pour un organe de presse privé et ont été frustrés en raison de la faible rémunération et ont pensé qu’ils pourraient se faire plus d’argent en lançant leurs propres journaux. Ces directeurs de publication sont tout pour le journal : directeur de la rédaction, rédacteur en chef, directeur commercial, journaliste, etc. Les personnes d’affaires ne veulent pas risquer leur argent dans une entreprise de presse, de peur que celle-ci ne disparaisse à tout moment. La conviction générale est que c’est un secteur à haut risque. Encore une fois, le public ne considère pas le journaliste comme une personne assez digne de confiance. Tout d’abord, le marché de la publicité au Cameroun est trop petit et trop de directeurs de publication exercent dans ce marché extrêmement étroit. Les choses empirent pour les directeurs de publication, en raison du fait qu’il faut des mois et parfois des années pour que soient payées par les ministères les annonces publiées. Au moment où l’argent arrive, le directeur de publication n’est pas en mesure de régler toutes ses dettes, dettes qui n’ont pas été engagées pour la publication. Un autre élément dissuasif pour les personnes d’affaires est un système fiscal qui semble être destiné à exploiter les gens. Dès qu’une entreprise de presse affiche son chiffre d’affaires, ses impôts sont presque automatiquement augmentés. Au Cameroun, les journaux en particulier sont considérés comme des entreprises familiales. Les membres de la famille dépendent d’eux pour les ressources destinées à régler les factures d’hôpital, payer les loyers, acheter de la nourriture, payer les frais de scolarité des enfants, etc. Ces dépenses ne sont pas couvertes par les Le Baromètre des Média Africains - Cameroon 2008 63