Cameroon vernement. Que ce soit chez les journalistes du privé ou des médias d’Etat, la peur intervient quand il s’agit de traiter de certains sujets comme l’armée et la police. Ceux qui osent sont enlevés. Par crainte de représailles à l’encontre de leur organe de presse, certains journalistes n’invitent pas les personnes à la langue acérée à leurs émissions. Au Cameroun, les journalistes redoutent davantage la “violence financière” que la violence physique. Le gouvernement a profité des niveaux élevés de pauvreté pour faire taire les professionnels des médias. On le voit dans la gestion de la publicité des ministères. Étant donné que les journalistes ne peuvent pas survivre grâce aux recettes de la vente de leurs journaux, ils doivent apparaître comme des personnes bonnes et loyales vis-à-vis du pouvoir en place, afin de bénéficier d’annonces. Notes individuelles: 2, 2, 3, 3, 3, 3, 3, 3, 2, 2 Moyenne: 2,6 1.3 Il n’y a aucune loi limitant la liberté d’expression telle que des lois excessives sur les secrets d’Etat et le délit de presse, ou des lois qui empiètent de façon déraisonnable sur les responsabilités des médias. ANALYSE Au Cameroun, Il n’existe pas de lois restreignant la liberté d’expression telles qu’une législation officielle excessive du secret’ ou des actes de diffamation, ou des lois qui gênent de manière déraisonnable les responsabilités des médias. Mais le problème émane du code pénal, qui fait de la diffamation une infraction pénale et étant donné que les tribunaux ne sont pas libres, le code pénal peut être utilisé pour apprivoiser la presse. Le procureur de la République peut assigner un journaliste parce qu’il estime que celui-ci a mis en question l’intégrité du chef de l’Etat. Un interve50 Le Baromètre des Média Africains - Cameroon 2008