dénoncer la condamnation « arbitraire » de Mohamed Benchicou, directeur de
publication du journal Le Matin).
Pire, certaines organisations de la société civile accusent parfois les médias de
servir d’instrument à l’Etat pour les attaquer.
A l’exception de la loi 90-07, la société civile n’est pas impliquée dans le processus
de législation sur les médias.

Des sources d’information pour les citoyens

Actuellement il y a environ 320 titres de publications répertoriés en Algérie, en
français, arabe, ou tamazight.
Sur un tirage cumulé de 2500000 exemplaires (constaté le 3 mai 2009), le quotidien
El Khabar (arabe) fait à lui seul 500000. Il y a des journaux pour tous les secteurs
et toutes les catégories de la vie sociale.
Par contre l’audiovisuel est strictement contrôlé par l’Etat. Il n’existe ni télévision
ni radio privée commerciale. En conséquence, les citoyens qui le peuvent se dotent
de paraboles. Il est impossible aux médias audiovisuels internationaux d’émettre à
partir de l’Algérie.
La presse écrite internationale et Internet sont disponibles. Il y a eu tout de même
quelques cas d’interdiction de journaux étrangers (Le Monde, Jeune Afrique).
A cause de l’immense étendue du territoire national, la distribution presse écrite est
difficile dans certaines parties du pays. Il y a également des différences de prix des
journaux entre la capitale et certaines régions. Un fonds de péréquation avait été
mis en place pendant les années 90, mais il n’a jamais été appliqué. Heureusement
que quelques imprimeries, ça et là, contribuent à réduire ces disparités.
En matière audiovisuelle, l’Etat a installé des stations régionales.

De l’indépendance éditoriale de la presse écrite
publique

Les six quotidiens de l’Etat n’ont aucune indépendance éditoriale. Et cela en dépit
des dispositions de l’article 9 de la loi 90-07 qui stipule le contraire. Ces journaux
connaissent une faible circulation.

Du paysage médiatique

Il est difficile de déceler la concentration éventuelle des médias entre les mains de
quelques personnes car la « pratique du prête nom » existe.

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BAROMETRE DES MEDIAS EN AFRIQUE ALGÉRIE 2009

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