SECTEUR 2

Le paysage médiatique, y compris
les nouveaux médias, est caractérisé
par la diversité, l’indépendance et la
durabilité.
2.1 Une large gamme de sources d'information (écrites,
audiovisuelles, internet, téléphones portables) est disponible et abordable pour les citoyens.
Le paysage de la presse écrite est caractérisé par une diversité de titres. En effet, la
Côte d’Ivoire a 75 titres édités par 66 entreprises de presse. Ces titres comportent
22 quotidiens, 29 hebdomadaires, 3 bihebdomadaires, 19 mensuels, 1 bimensuel,
plusieurs agences de presse dont les plus importantes sont l’Agence Ivoirienne de
Presse (AIP) et Alertes Info. Tous ces titres sont régulés par le Conseil National de
la Presse (CNP) à l’exception de la seule agence régionale de presse (APA news) et
des agences internationales.
Malgré leur diversité, les journaux ne sont pas disponibles pour l’Ivoirien moyen. Le
prix d’un journal est fixé à 300 FCFA (0,50 USD) soit le prix de deux baguettes de
pain. Selon un panéliste, comme la plupart des citoyens se disent qu’ils achètent
ce dont ils ont besoin, ils n’achètent pas le journal. Ce qui fait dire que l’Etat a
démissionné dans sa mission de soutenir le secteur de la distribution. En effet, les
secteurs de la distribution et de l’impression captent près de 80% des ressources
des entreprises de presse, selon un panéliste membre du patronat de la presse.
Ces difficultés sont tellement objectives que dans une ville comme Odienné (nordouest, 867 km d'Abidjan), pour avoir le quotidien national Fraternité Matin, il faut
attendre deux jours. L’information imprimée arrive périmée. Pour aller d’Abidjan
la capitale économique à Nassian, une localité du nord-est, il faut passer une nuit
sur la route. Le préfet de Nassian demande qu’on lui stocke tous ses journaux
à Bondoukou (nord-ouest), où il se rend le samedi de chaque semaine pour les
collecter pour sa lecture. En définitive, les journaux ne couvrent que 40 % du
territoire national. Leur taux de vente reste bas, avec 80 % rien qu’à Abidjan.
Les radios de proximité au nombre compris entre 155 et 200 radios maillent
le territoire national. Rien que dans la partie centre nord-ouest elles sont une
soixantaine. Chaque commune d’Abidjan, la capitale économique, compte au
moins une radio en plus des deux radios publiques/nationales (RTI fréquence 1
et fréquence 2). A cela s’ajoute la chaine régionale de la RTI à Bouaké au centre
du pays. La radio nationale couvre environ 80 % du territoire national alors que
la couverture des radios de proximité est déjà limitée. A Nassian par exemple,

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BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS Côte D’Ivoire 2016

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