SECTEUR 2

2.1 Une large gamme de sources d’information
(presse, audiovisuelles, Internet, téléphones
portables) est disponible et abordable pour les
citoyens
Une large gamme de sources d’information est disponible. Madagascar recense
près de 250 stations radio, une trentaine de stations télévisées, une vingtaine
de journaux quotidiens et une dizaine de magazines ainsi qu’une dizaine de
principaux sites « pure-players » et blogs, qui sont actifs avec des audiences
respectables.
Le Code de la Communication prévoit également un assouplissement de la règle
régissant la couverture nationale. La couverture nationale est reconnue à tous
les médias publics et privés sous réserve de leur basculement vers le mode de
transmission TNT (Télévision Numérique Terrestre). Concernant leurs cahiers de
charges, « Les stations de radiodiffusion et télévision privées choisissent entre
sept (07) thèmes à savoir éducation, information, sport, divertissement, art et
culture, économie et musique. Une licence correspond à un thème. L’attribution
de licence pour chaque thème se fait par voie d’appel d’offres », souligne l’article
126 nouveau.
La situation des villes en province diffère de celle d’Antananarivo. Même pour
Toamasina, la deuxième ville de la Grande île, les journaux n’arrivent que le
lendemain de leur parution. Dans une localité comme Ambovombe,24 les
journaux ne sont pas disponibles du fait de son enclavement. Seul le diffuseur
public, des radios communautaires et des bouquets satellitaires – qui constituent
un luxe pour la plupart des foyers – sont les sources d’information. Mais
même le concept de radio communautaire a été biaisé. Parce que ces stations
appartiennent, en fait, à des politiciens ou à des opérateurs économiques. Pour
la connexion internet, malgré la profusion des offres avancées par les opérateurs,
aussi bien de téléphonie mobile que des fournisseurs d’accès à internet, leur
accès est encore cher. Toujours pour le cas d’Ambovombe, une minute pour se
connecter dans les cybercafés équivaut à 200 ariary (0,053 USD), 12 000 ariary
l’heure (3,42 USD). Internet et la presse en général sont un luxe pour la plupart
des foyers qui sont encore préoccupés à survivre. La distribution des quotidiens
n’est pas à proprement parler régie par un service de messagerie approprié, mais
par un système informel d’organisation conduit par des vendeurs « grossistes »
des journaux. Le coût moyen de la presse quotidienne est de 500 ariary (0,13
dollars), ce qui correspond à peu près à une baguette de pain.

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BAROMÈTRE DES MÉDIAS AFRICAINS MADAGASCAR 2019

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