SECTEUR 4 pour une question d’économie. Or, le panel a souligné qu’un journaliste qui n’a pas le niveau académique requis et la connaissance est « dangereux pour la société ». A cause des rémunérations insuffisantes, la pratique du « felaka » (pots de vin sous forme d’enveloppes pour remercier les journalistes de leurs services) est monnaie courante. Cependant, certains organes essaient d’offrir un salaire décent et d’assurer des prestations sociales : couverture santé, pension, assurance et autres à leurs employés. Tandis que d’autres ne font même pas bénéficier de contrat de travail à leurs journalistes employés. Certains journalistes sont même victimes de fausses déclarations de montant de salaires à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNAPS). Notation: Notes individuelles: 1 Pays ne répond pas aux critêres d’indicateur 2 Pays couvre seulement quelques aspects d’indicateur 3 Pays répond à plusieurs critêres d’indicateur 4 Pays répond à la plupart des critêres d’indicateur 5 Pays répond à tous les critêres d’indicateur Moyenne: Notation des années précédentes: ✓✓ ✓ ✓✓✓✓✓✓✓ ✓ 1.6 2006: n/a; 2008: n/a; 2010: 2.2; 2012: 2.3; 2016: 1.4 NB : Pour cet indicateur les avis ont été partagés parmi les professionnels des médias : certains membres du panel ont plutôt mis l’accent sur les grands médias qui traitent bien leurs journalistes employés, et sur le niveau déplorable des salaires/conditions générales de travail et de sécurité, de la majorité. 4.4 Les journalistes et les autres professionnels des médias sont organisés en syndicats et/ou en associations professionnelles, qui défendent leurs intérêts de manière effective Auparavant, il y avait une association des journalistes dans les années 1990. Ensuite, un syndicat (le Syndicat des Journalistes Malgaches, SJM) était actif jusque en 2016. Mais il avait des visées et des tendances politiques marquées, ce qui ne l’a pas aidé à fédérer tous les journalistes. En plus, ce syndicat n’existait pas de manière officielle : il n’était pas inscrit officiellement auprès du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation. Ce syndicat de journalistes constitué officieusement, et de façon conjoncturelle, a mené la lutte syndicale surtout lors de l’adoption du Code de communication à l’Assemblée nationale. Actuellement, un nouveau syndicat est en gestation avec des démarches déjà effectuées. L’Assemblée Générale a été réalisée et les formalités ont été entamées au niveau du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation. En parallèle, beaucoup d’associations professionnelles sont actives, aussi bien dans la capitale que dans les provinces. Presque tous les secteurs fédèrent les 45 BAROMÈTRE DES MÉDIAS AFRICAINS MADAGASCAR 2019