SECTEUR 4

4.8
Les niveaux de salaire et les conditions
générales de travail des journalistes et des autres
acteurs des médias sont appropriés.
Le constat fait par l’ensemble des panélistes est que le modèle économique des
médias guinéens ne permet pas de payer des salaires appropriés à cause des charges
incompressibles notamment de carburant.
Au niveau du privé il n’y a pas de contrat de travail ni de convention collective
pour les journalistes. Il est donc illusoire de parler de respect du code du travail, ni
d’inscription à la sécurité sociale encore moins de bulletin de salaire.
Le niveau des salaires est aussi très bas. Il oscille entre 300 000FG18/ et 600000
FG/mois pour un débutant ; ce qui ne permet pas d’acheter un sac de riz; et
1 million FG pour les responsables de journaux. Pis pour le licenciement d’un
travailleur le patron n’a pas besoin de notification par écrit.
Dans le secteur public le niveau des salaires est aussi très bas. Ex : un salarié de la
hiérarchie A avec 28 ans de service se retrouve avec 870 000 FG/mois19.
Le seul syndicat qui existe est dans le secteur public, or ce personnel là relève de la
fonction publique et émarge sur le budget de l’Etat, à l’exception des contractuels
de la RTG dont la rémunération totale avoisine 8 millions de francs guinéens par
mois.
Le seul secteur des radios a connu des salaires assez élevés pouvant aller jusqu’à
un salaire de 2 000 000 FG20 pendant la période qui a coïncidé avec le boom de
la publicité des opérateurs de téléphone mobile. Ces opérateurs ont réorienté leur
stratégie publicitaire vers d’autres supports et la manne a baissé aujourd’hui.

18 1US$ = 7000 FG ; entre 43 US$ et 86 US$
19 124 US$
20 286 US$

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BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS Guinée 2011

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