Mali
de la presse et délit de presse a été contournée par certains juges
pour réprimer des journalistes sur la base du code pénal.
Formellement, il n’y a pas de restriction mais dans la pratique, beaucoup d’entraves existent. Les espaces d’expression se rétrécissent.
Toutes les manifestations qui ne sont pas du goût des gouvernants
sont systématiquement refusées ou réprimées, souvent du fait de
fonctionnaires zélés. Les journalistes, les citoyens sont de plus en
plus menacés pour ce qu’ils disent. Ce qui justifie leur crainte, non
pas d’aller en prison, mais des représailles. C’est le cas de certains
imprimeurs qui hésitent à mettre sous presse tel ou tel journal de
peur de perdre des marchés de l’Etat. Au-delà de ces entraves, il y a
aussi les pesanteurs socioculturelles qui ne permettent pas souvent
la libre expression.
Notation individuelle 		

3, 2, 2, 2, 2, 3, 2, 2, 2, 3.

Moyenne : 				

2.3 (2006 = 2.7)

1.3

Il n’y a aucune loi limitant la liberté d’expression telle que
les lois sur les secrets officiels excessifs ou les lois qui em
piètent sur les responsabilités des médias.

Analyse :
La loi N°98-012 du 19 janvier 1998 régissant les relations entre
l’administration et les usagers des services publics mise en application en 2003 limite les catégories d’information accessible.
Les documents administratifs de caractère non normatifs comme les
dossiers, rapports, études, comptes rendus statistiques, directives,
circulaires qui comportent une interprétation du droit positif sont
librement accessibles. Pendant que les documents dont la consultation peut porter atteinte au secret des délibérations du Gouvernement, au secret de la défense nationale, etc. ne peuvent pas être
communiqués. Il y a aussi la loi N°00-46/AN-RM du 7 juillet 2000
portant régime de la presse et délit de presse qui fixe les limites de
cette liberté au Mali. Au-delà de ces lois, dans la pratique, l’accès
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Le Baromètre des Média Africains - Mali 2008

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