L’exercice de la profession de journaliste en Côte d’Ivoire est définit par la loi 2004-643 du 31 décembre 2004 portant régime juridique de la presse. Le critère primordial d’accès est la formation professionnelle. Celle-ci doit être sanctionnée par un diplôme supérieur délivré par une école professionnelle de journalisme ; ou à défaut une licence ou une maîtrise quelconque permettant au postulant d’accéder à la profession de journaliste après une ou deux années de formation professionnelle au sein d’une rédaction.. Sur la question de la protection des sources la loi est sibylline et laisse la porte ouverte aux abus même s’il n’y en a pas encore eu. Quant au principe de l’accès à l’information, il est abondamment proclamés dans les différents instruments juridiques et règlementaires mais n’est pas organisé par la loi. La loi 2004-644 portant régime juridique de la communication audiovisuelle a été adoptée le 14 décembre 2004 et promulguée le 31 décembre de la même année. Cependant le Conseil d’administration de la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI) n’est ni le reflet de la diversité de la société ivoirienne, ni responsable devant le public, encore moins désigné de façon démocratique. Les relations entre le CNRA et ce conseil d’administration de la RTI restent très distante : cela explication la politisation exagérée des nomination à la RTI. La presse ivoirienne a adopté le 29 août 1992, sur l’initiative de l’UNJCI, un Code de déontologie du Journaliste Professionnel. En 1995, l’Observatoire de la Liberté de Presse, de l’Ethique et de la Déontologie (OLPED) a été mis en place pour faire appliquer le code de déontologie. Mais, à partir de la crise politico-militaire qui a frappé le pays, les médias ont attaché de moins en moins d’importance au respect de l’éthique, de la déontologie et des normes professionnelles. En dehors des entreprises de presse publiques (RTI et Fraternité Matin), les médias ivoiriens du secteur privé n’offrent guère de conditions salariales et professionnelles adéquates. Ceci étant, la corruption reste endémique dans la presse ivoirienne, sous des formes variées et à divers échelons. Les syndicats et le patronat sous la houlette de l’UNJCI ont fait adopter en février 2008 une convention collective qui reste encore très mal appliquée. Les organisations de la société civile ne soutiennent véritablement la liberté de la presse que lorsqu’elles se sentent affectées dans leur droit à l’expression. Cela se résume souvent à des déclarations et à des communiqués plus ou moins repris par les médias. 6 BAROMETRE DES MEDIAS EN AFRIQUE Côte d’Ivoire 2009