BAROMETRE DES MEDIAS EN AFRIQUE – Côte d’Ivoire 2009 Executive Summary La Constitution de la République de Côte d’Ivoire souligne avec force l’attachement du pays aux valeurs démocratiques, le respect et la protection des libertés fondamentales, individuelles et collectives. Dans son préambule, la Constitution proclame l’adhésion du peuple de Côte d’Ivoire « aux droits et libertés tels que définis dans la Déclaration universelle des Droits de l’Homme de 1948 et dans la Charte africaine des Droits de l’Homme et des Peuples de 1981 ». Malgré le principe de la liberté d’expression affirmé dans la Constitution, les lois et les textes règlementaires, le plein exercice de cette liberté d’expression a connu des difficultés liées dans une certaine mesure aux conséquences de la crise politicomilitaire que traverse le pays depuis la fin des années 1990. La crise a été exacerbée surtout avec le déclenchement de la guerre civile faisant suite au coup d’Etat manqué du 19 septembre 2002. A la suite de nombreux Accords dont ceux de Linas-Marcoussis (2003) et de Pretoria, c’est véritablement les Accords de Ouagadougou en 2007 qui ont amorcé la réunification et la réconciliation du pays. Un gouvernement d’union nationale a été mis en place dirigée par le dirigeant de la rébellion des Forces Nouvelles, Guillaure Soro, qui sous le Président Laurent Gbagbo, prépare actuellement les élections générales devant se tenir en novembre 2009. Ancienne colonie française, la Cote d’Ivoire est devenu indépendante le 07 août 1960.La population actuelle est estimée à 20 millions d’habitants. La monnaie utilisée est le Franc CFA qui était lié au franc français, puis actuellement à l’Euro. Un (1) euro équivaut à 655,995 FCFA. A la mort du premier président Félix Houphouët-Boigny, le 7 décembre 1993, le président de l’assemble nationale d’alors Henri Konan Bédié a assuré l’intérim avant d’être finalement confirmé dans sa fonction de président de la république. Cependant une guerre de succession entre Henri Konan Bédié et Allassane Dramane Ouattara le dernier premier ministre du président Houphouët-Boigny a plongé le pays dans une crise devant abouti au coup d’état de décembre 1999 par le Général Robert Guéi. Ce dernier a organisé en 2000 des élections générales, auxquelles il a pris part en excluant certains membres de l’opposition. La victoire de Laurent Gbagbo a été obtenue dans le sang lorsque le Général Guéi a tenté par la force de manipuler les résultats du vote. Dans cette tirade entre le le Président Laurent Gbagbo, le Général Guéi et ceux qui ont été exclu des élections de 2000 intervient le coup état manqué de 2002 qui a déclenché la guerre civile devant prendre fin avec les accords de Ouagadougou en 2007. 4 BAROMETRE DES MEDIAS EN AFRIQUE Côte d’Ivoire 2009